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Tremblemens de terre.

Suivant une opinion assez généralement répandue en Amérique, les tremblemens de terre seraient plus fréquens dans certaines saisons que dans d’autres. Un pareil résultat, s’il était parfaitement constaté, aurait une importance extrême pour la physique du globe. La collection complète des journaux qui ont été publiés au Chili depuis une vingtaine d’années, dépouillée sous ce point de vue, répandrait certainement quelques lumières sur la question que nous venons de soulever. Nous recommanderons cet objet à M. le chef de l’expédition, soit qu’il fasse exécuter le travail pendant le voyage, soit qu’il se contente d’en réunir les matériaux.

Hauteurs des principaux pics et de la limite des neiges perpétuelles dans la Cordillière du Chili.

Les principales sommités de la Cordillière du Chili n’ont pas été exactement mesurées. On rapporte que, tout récemment, une opération trigonométrique de M. le capitaine Fitzroy, a donné à la montagne de Acoucagua, l’énorme hauteur de 23000 pieds anglais. Cette opération mériterait d’être vérifiée. On pourrait, en même temps, mesurer le Nevado de Tupungato qui domine la ville de Santiago. Au surplus, la hauteur de la limite inférieure des neiges perpétuelles, est encore plus intéressante à connaître que celle des sommités des montagnes. Nous consignons ici cette remarque afin que s’il fallait opter on n’hésitât pas sur le choix.


Sur la proposition de M. Biot, l’Académie a décidé que MM. les officiers de la Bonite seraient invités à puiser de l’eau dans l’Océan à de très grandes profondeurs, et à examiner la composition chimique de l’air que cette eau peut tenir en dissolution.