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pétuelles, des résultats que l’éloignement des continens rendra particulièrement précieux.

L’officier qui gravira le Mowna-Roa ne devra pas négliger de noter, à chacune de ses stations, la direction du vent[1].

Baromètre.

Il y a peu d’années on se serait fortement récrié contre toute idée d’une différence permanente entre les hauteurs barométriques correspondantes aux diverses régions du globe, au niveau de la mer. Aujourd’hui de telles différences sont regardées non-seulement comme possibles mais encore comme probables. MM. les officiers de la Bonite doivent donc s’attacher, avec un soin scrupuleux, à conserver leurs baromètres en bon état afin que les observations de toutes les relâches soient parfaitement comparables. Il ne faudra jamais négliger de tenir note de la hauteur exacte de la cuvette du baromètre au-dessus du niveau de la mer.

Il existe de nombreux mémoires sur la variation diurne du baromètre, ce phénomène a été étudié depuis l’équateur jusqu’aux régions les plus voisines des pôles ; au niveau de la mer, sur les immenses plateaux de l’Amérique, sur des sommets isolés de très hautes montagnes et néanmoins la cause en est restée jusqu’ici ignorée.

Il importe donc de multiplier encore les observations. Dans nos climats, le voisinage de la mer semble se manifester par une diminution sensible dans l’amplitude de l’oscillation diurne ; en est-il de même entre les tropiques ?

Pluie.

Les navigateurs parlent des pluies qui, parfois, tombent sur leurs bâtimens pendant qu’ils traversent les régions équinoxiales, dans des termes qui devraient faire supposer qu’il pleut beaucoup plus abondamment en mer qu’à terre. Mais ce sujet est resté jusqu’ici dans le domaine des simples conjectures ; rarement on s’est donné la peine de procéder à des mesures exactes. Ces mesures, cependant, ne sont pas difficiles. Nous voyons, par exemple, que le capitaine Tuckey en avait fait plusieurs pendant sa malheureuse expédition au fleuve Zaïre ou Congo. Nous savons que la Bonite sera pourvue d’un petit udomètre. Il nous semble donc convenable d’inviter son commandant à le faire placer sur l’arrière du bâtiment, dans

  1. Voir plus bas, page 400, le motif de cette dernière recommandation.