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vers autres usages, par les naturels de chaque pays, ainsi que celles qui sont l’objet d’un commerce, tant aux îles Philippines que sur les côtes de la Chine et de la Cochinchine. On pourra, par exemple, acheter à peu de frais une certaine quantité de ces pierres fines brutes que les lapidaires et les joailliers des Indes orientales mettent au rebut, à raison de diverses imperfections, et parmi lesquelles se trouvent souvent des cristaux d’une belle conservation. On se procurera également, si on le peut, des échantillons des minerais d’étain de Malacca. Enfin, au Pérou, on fera chez les marchands de pierres fines les recherches nécessaires pour se procurer des émeraudes de rebut, de tout volume, pourvu qu’elles soient bien cristallisées. »

Instructions pour la zoologie, rédigées par M. de Blainville.

« Dans le cours d’une expédition pendant laquelle un bâtiment de l’état doit parcourir des mers et toucher en différens points du continent qui n’ont pas encore été explorés dans aucune des circumnavigations scientifiques précédentes, il serait sans doute fâcheux pour la science et pour nos collections publiques, que MM. les officiers ne pussent pas faire des recherches zoologiques, et recueillir les animaux qu’ils rencontreront. Toutefois, comme la nature du voyage de la Bonite, d’après la lettre même de M. le Ministre, ne permettra malheureusement que des relâches assez peu nombreuses et de courte durée, l’Académie se bornera à attirer l’attention du commandant et de l’état-major, plus spécialement sur un certain nombre d’animaux, en les invitant, s’ils ne peuvent se les procurer eux-mêmes, à vouloir bien, au moins les signaler aux amis de la science qu’ils pourront rencontrer.

» L’Académie recommande d’une manière particulière de tâcher de se procurer à l’état de peau et de squelette, et surtout conservés dans l’esprit-de-vin, lorsque cela sera possible :

» 1o. Parmi les mammifères,

» L’orang-outang adulte, ou pongo, de Bornéo et de la Cochinchine.

» La guenon nasique, du même pays.

» Le gibbon hoolock, de M. Harlan, espèce de la Chine et remarquable par l’absence de callosités ischiatiques.

» Le tarsier, des Moluques.

» Le galéopithèque, des mêmes îles.

» Le gymnure de Sumatra, qui manque à toutes nos collections.