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berg ne donne les altérations des élémens, résultant de l’action de Vénus, la Terre et Mars, qu’à partir du passage au périhélie de 1759, et qu’il a fait entrer les altérations dues à l’influence de ces mêmes planètes, antérieurement à ce passage dans le calcul des perturbations de la période précédente. Si M. Rosenberg eût donné séparément les résultats de l’action des petites planètes pour cette période, comme il l’a fait pour la suivante, on eût vu alors qu’elles se compensaient, comme je l’ai dit, et qu’en somme leur action était à très peu près insignifiante. En calculant séparément l’altération du temps périodique résultant de l’action de Vénus, à partir du périhélie de 1759, je trouve qu’il serait diminué de cinq jours à peu près, ce qui s’accorde avec ce qu’a trouvé M. Rosenberg ; mais comme je n’avais pas eu égard à l’action de Vénus dans la période précédente, j’ai dû calculer son effet antérieur au périhélie, comme j’avais calculé l’effet postérieur, et le second résultat a détruit le premier[1]. On peut, au reste, se représenter très bien ce qui arrive en cette circonstance par une figure ; en effet, si l’on trace les deux orbites de la planète et de la comète dans les positions respectives qu’elles occupent, on verra que la plus grande proximité des deux astres a eu lieu 20 jours avant le périhélie de 1759 ; la comète étant rétrograde, elle est venue alors au-devant de Vénus, les deux astres se sont trouvés en conjonction, et la comète s’est ensuite éloignée de la planète graduellement et de la même manière à peu près qu’elle s’en était approchée. On conçoit donc très aisément que Vénus se trouvant, avant et après la conjonction, dans des situations semblables, mais dans un sens opposé, par rapport à la comète, les effets qu’elle a eus sur les élémens de son orbite, ont dû se détruire et ne produire qu’un résultat final à très peu près insignifiant. C’est, au reste, ce que le calcul confirme positivement, et ce que chacun pourra reconnaître en jetant seulement un coup d’œil sur le tableau que j’en présenterai dans la prochaine séance, le défaut de temps m’ayant empêché de l’achever aujourd’hui. J’ai calculé de même les effets de l’action de Mars, et j’ai trouvé un résultat analogue à celui que m’avait donné l’action de Vénus. J’ai droit de penser qu’il en se-

  1. « On en voit un exemple dans mon mémoire imprimé dans les Mémoires de l’Académie, Savans étrangers. Ainsi M. Rosenberg trouve que l’action de la terre, à partir du périhélie de 1759, avancera de 15 jours l’époque du passage en 1835, ce qui s’accorde, dit-il, avec mon résultat, qui donne 15,05 pour cette anticipation. Ceci est exact ; mais on voit dans mon mémoire qu’en ayant égard à l’action de la terre antérieurement au passage de 1759, son influence sur l’époque du passage actuel est réduite à 11 jours environ. »