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elles se solidifient. Elles sont bulleuses et scoriacées lorsqu’elles se refroidissent sur une surface présentant un angle supérieur à deux degrés, et elles conservent alors constamment les traces du mouvement : ces laves sont au contraire cristallines et compactes, lorsque s’étant amoncelées avec une certaine épaisseur sur un terrain presque horizontal, elles se sont refroidies lentement.

Mouvement oscillatoire du sol de la Campanie.

»11o.Les environs de Naples ont éprouvé des abaissemens et des élévations successifs : le temple de Sérapis est un exemple célèbre de ces oscillations ; la côte de Pouzzols fournit de nombreuses preuves de ces mouvemens oscillatoires. On y voit sur une grande partie de sa longueur des constructions romaines recouvertes d’une falaise de 20 à 22 pieds de couches de sédiment.

Ensevelissement de Pompeii et d’Herculanum.

»12o.La destruction de ces deux villes ne paraît pas due exclusivement à une pluie de cendres ; la masse terreuse qui les recouvre est composée en grande partie des mêmes élémens que le tuf ponceux qui forme les pentes de la Somma. On y trouve, outre les pierres ponces, les mêmes blocs de roches d’apparence primitive, qui contiennent les minéraux dits du Vésuve. Il est donc probable que l’éruption de 79, qui a rejeté une quantité prodigieuse de cendres, a produit en outre l’éboulement d’une partie des contreforts de la Somma, et qu’il en est résulté des alluvions considérables sous lesquelles les deux villes d’Herculanum et de Pompeii ont été ensevelies.

» L’érection du Vésuve date très probablement de cette époque, aucune tradition et aucun monument historique antérieur à cette célèbre catastrophe n’en rappelant le souvenir. »

La séance est levée à 5 heures.

F.
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