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quantité transmise 0,923, doit reproduire la quantité de chaleur incidente que nous supposons égale à l’unité. On aura donc l’équation

d’où l’on tire

» Le premier signe du radical conduisant à un résultat absurde doit être rejeté : la réflexion à la surface antérieure de la lame sera donc 1 − 0,9607 = 0,0393 sur l’unité incidente ; et tel sera aussi le rapport de la seconde réflexion, relativement à la quantité de chaleur qui parvient à la surface postérieure du sel gemme ; mais si l’on voulait avoir la valeur absolue de cette dernière réflexion, on l’obtiendrait en substituant 0,0393 au lieu de dans l’expression , ou plus simplement, en prenant la différence entre les nombres 0,077 et 0,0393 ; ce qui donne, dans l’un et l’autre cas, 0,0377.

» Maintenant il s’agit de voir si les quantités de chaleur réfléchies par les autres substances transparentes sont égales ou différentes de celles qui ont lieu sur les surfaces du sel gemme. Pour résoudre cette question, il suffit d’observer qu’une lame épaisse de verre, de cristal de roche, ou d’autre substance diaphane, donne une transmission calorifique sensiblement égale à une autre lame de même nature qui en diffère peu par l’épaisseur. Si l’on prend, par exemple, une plaque de verre de 8 millimètres, et une autre de 8 millimètres , et qu’on les expose séparément au rayonnement de la lampe Locatelli, on ne trouvera pas de différence sensible entre les deux quantités de chaleur transmises. De cette expérience on déduit évidemment que la couche d’un demi-millimètre, qui forme la différence d’épaisseur des deux plaques, n’exerce aucune absorption appréciable sur les rayons calorifiques qui ont déjà traversé 8 millimètres de la même substance. Détachons donc cette petite couche de la plaque la plus épaisse, et exposons-la ainsi séparée aux rayons émergens de la plaque de 8 millimètres : elle en réfléchira une partie et transmettra tout le reste : la quantité perdue exprimera donc l’effet unique des deux réflexions. Or, en faisant l’expérience avec soin, on retrouve, à très peu de chose près, le nombre 0,923 pour la quantité de chaleur transmise, ce qui donne encore 0,077 pour la quantité perdue. Et cela non-seulement dans le verre, mais aussi dans le cristal de roche, l’alun, la chaux fluatée, la topaze, la baryte sulfatée, etc., de manière qu’une lame mince, bien pure et bien polie, de