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a les plus grands rapports avec ce qui a lieu chez les espèces qui sont pourvues d’une tête plus ou moins évidente ; en effet, chez les uns comme chez les autres, c’est la peau et la coquille entrant dans sa composition qui présente les premiers indices de développemens dans l’œuf, puis le muscle adducteur, le placenta ou système vasculaire absorbant, puis la partie médiane de l’intestin, ensuite l’estomac, le foie, la partie centrale de l’appareil circulatoire, et enfin le gros intestin.

» M. de Quatrefages ajoute à ces résultats positifs les réflexions suivantes qu’il en a soigneusement séparées :

» Le développement embryonnaire des anodontes ressemble en tout dans les premiers temps à celui des lymnées et des planorbes ; un germe primitif composé de globules, se développe du centre à la circonférence par l’accroissement de globules plus petits renfermés dans les premiers.

» La forme précède la structure.

» Certains canaux comme les veines, et peut-être même l’estomac et le canal intestinal se forment par des lacunes ou écartemens de globules composant la masse du corps ; mais il n’en est pas de même du cœur et de l’aorte.

» Le canal intestinal se constitue de plusieurs parties d’abord isolées.

» Dans un appareil composé d’une partie principale et de parties dépendantes, comme dans les appareils circulatoire et digestif, ce n’est pas celle-là qui se développe la première, c’est-à-dire le cœur ou l’estomac, mais bien celles-ci, c’est-à-dire l’aorte et l’intestin.

» Enfin il lui a semblé qu’à cette époque de la vie, l’animal a deux cœurs, deux estomacs et deux bouches, mais dont le développement n’est pas exactement symétrique ; le développement des moitiés du côté gauche étant plus avancé que celui des moitiés du côté droit.

» N’ayant pu vérifier les observations de M. de Quatrefages, à cause de la saison trop peu avancée encore pour se procurer des anodontes convenables pour ce but, il nous est impossible d’assurer qu’elles sont rigoureusement exactes, quoique nous ayons de fortes présomptions pour le croire. Encore moins pourrions-nous dire qu’elles sont entièrement nouvelles, puisque nous avons montré plus haut que M. Carus avait traité ex professo d’une partie du même sujet.

» Toutefois, nous ne craignons pas de dire qu’elles sont d’un haut intérêt en elles-mêmes, et à cause de la manière à la fois simple et lucide avec laquelle elles nous ont paru exposées. Nous concluons donc à ce que l’Académie adresse à M. de Quatrefages des remercîmens pour sa commu-