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Botanique.De la formation et du développement des organes floraux, par MM. Guillard frères, chefs d’institution à Lyon.

En présentant un ouvrage de MM. Guillard, sur la formation et le développement des organes floraux, M. Mirbel en a donné l’analyse qu’on va lire.

« MM. Guillard ont remonté jusqu’à l’origine de tous les organes floraux. Ce qui concerne la formation des pistils est la partie la plus intéressante de leur travail. J’ai revu les faits dans plusieurs espèces ; j’ai trouvé les descriptions d’une exactitude parfaite.

» Les pistils simples, tels que ceux des légumineuses, qui n’ont qu’un ovaire à une seule loge dans chaque fleur, sont représentés, dans les premiers temps de leur apparition, par une petite feuille oblongue dont les deux bords sont rapprochés, mais pourtant ne se joignent pas. Plus tard, ils se toucheront et se souderont ensemble. Des dentelures le long des bords de la petite feuille sont les ovules naissans.

» Les pistils composés, tels que ceux de l’ellébore, de l’ancholie, de l’aconit, etc., qui offrent dans la même fleur la réunion de plusieurs ovaires distincts, ressemblent à un groupe de pistils de légumineuses empruntés à plusieurs fleurs, et chaque ovaire naissant se comporte exactement comme l’ovaire unique de la fleur des légumineuses. J’ai vérifié ce fait sur l’ellébore.

» Les pistils composés, tels que ceux des euphorbiacées, des crucifères, des liliacées, etc., qui offrent aussi une réunion de plusieurs ovaires dans la même fleur, mais qui diffèrent des précédens, parce que les ovaires au lieu d’être distincts, sont étroitement soudés ensemble, se montrent originairement sous la forme d’un vase dont le bord un peu resserré serait festonné. Le nombre des festons répond à celui des ovaires, ou, si l’on veut, des petites feuilles qui en sont les premiers rudimens. Plus tard, quand il y a lieu, les bords de chaque petite feuille rentrent dans la cavité commune et la divisent en plusieurs loges, tandis que l’orifice se ferme. Le ricin et la giroflée justifient cette description.

» Dans ces trois divisions, le point culminant de la petite feuille qui commence chaque ovaire s’allonge et devient le style. »