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branes animales plus facilement que ne le fait l’eau pure. Cela est incontestable, en effet, lorsque les deux faces d’une membrane animale sont en contact, l’une avec l’acide, et l’autre avec l’eau ; mais cela cesse d’être vrai lorsque les deux faces de la membrane sont en contact avec le même liquide. Ainsi, les deux faces de la membrane étant en contact avec la même solution d’acide oxalique, ou bien étant l’une et l’autre en contact avec l’eau pure, et les choses étant disposées de manière à ce que la pesanteur fasse filtrer le liquide supérieur à la membrane vers le liquide qui est situé au-dessous, on observe que l’eau filtre bien plus rapidement que la solution acide. Plus la solution d’acide oxalique est dense, plus elle filtre lentement. Or, c’est précisément le contraire qui a lieu dans les expériences d’endosmose inverse faites avec cet acide, dont les solutions dans l’eau ne sont jamais assez denses, à la température de l’atmosphère, pour produire l’endosmose directe. Plus les solutions de cet acide sont denses, plus elles traversent rapidement par endosmose inverse la membrane animale qui les sépare de l’eau pure.

» M. Dutrochet n’a point vu les acides sulfurique et nitrique produire d’endosmose inverse. L’acide hydrochlorique, qui produit si énergiquement l’endosmose directe, lui a présenté l’endosmose inverse, lorsque l’addition de l’eau distillée eut réduit sa densité à 1,003. L’acide phosphorique présenta de même, mais pendant quelques instans seulement, l’endosmose inverse, en réduisant sa densité à 1,085. Dans toutes ces expériences, l’acide était séparé de l’eau pure par la membrane animale de l’endosmomètre. »

Statistique appliquée à la médecine.Remarques à l’occasion du rapport fait à l’Académie dans la séance duoctobre 1835 sur les recherches statistiques de M. le docteur Civiale ; par M. Navier.

Nous insérons ici l’extrait de ces Remarques, tel qu’il nous a été remis par l’auteur.

« L’objet de ces remarques (qu’il soumet, dit-il, principalement aux personnes dont il n’a pu adopter entièrement l’opinion, avec quelque talent qu’elle ait été présentée dans un écrit dont la lecture a été écoutée avec le plus grand intérêt par tous les membres de l’Académie) est d’établir que l’application des procédés de la statistique à la médecine, et l’emploi du calcul des probabilités qui en est le complément nécessaire, paraissent présenter le moyen le plus assuré de donner aux recherches médicales un