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» Y aurait-il plus de rapport avec la disposition qui se remarque chez les écrevisses et genres voisins, par laquelle le fluide aqueux dans lequel ils sont immergés, est poussé et forcé peut-être d’entrer et de sortir dans l’espèce de cavité branchiale extérieure que forme le retour de la carapace sur les côtés du corps à la racine des pattes, portant les branchies ? Oui, très probablement pour le mode de production du mouvement qui est également valvulaire et non pulsant. Mais chez les crustacés, tout l’appareil qui consiste dans une lame cornée flexible portée par le dernier appendice buccal, est réellement extérieur, tandis que dans la patte des hydrocorises il semble être tout-à-fait intérieur. Toutefois, si la manière de voir de M. Behn était confirmée, il y aurait une certaine analogie d’usage ou de fonctions : mais voilà tout.

» Au surplus, qu’il existe ou non dans l’organisme animal quelque chose que l’on puisse comparer à la particularité physiologique qui fait le sujet de la lettre de M. le docteur Behn à l’Académie, que le mouvement observé soit ou non dans un rapport quelconque avec la circulation, ou seulement, comme le pense votre commissaire rapporteur, avec ce qu’il nomme l’Oscillation, toujours est-il que le fait mérite de fixer l’attention des physiologistes. Nous proposons donc à l’Académie d’adresser à M. le docteur Behn, des remercîmens pour la communication intéressante qu’il lui a faite, espérant que ce sera pour lui une invitation à étendre ses recherches au plus grand nombre d’insectes possible, et à scruter comment ce nouveau fait pourra contribuer à éclaircir un sujet aussi important que celui de la circulation dans les insectes. »

L’Académie adopte les conclusions de ce rapport.

LECTURES.
Astronomie.Calcul des perturbations de la Comète de Halley.

M. Poisson annonce que M. de Pontécoulant vient de calculer les perturbations de la comète de Halley, dans la partie supérieure de son orbite, au moyen de l’intégration approchée que l’on doit à Lagrange, et qu’il a trouvé un résultat très peu différent de celui qu’avait donné la méthode des quadratures. La coïncidence des deux résultats est surtout remarquable pour la révolution de 1682 à 1759.

Il s’ensuit, d’après M. de Pontécoulant, qu’un travail, qui exigeait plus d’une année par la méthode des quadratures, peut être réduit à un tra-