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au catarrhe et à d’autres maladies de la vessie, ce qui infirme jusqu’à un certain point la valeur apparente de cette proposition.

» Les récidives de la pierre sont fort communes, et cela, quelle qu’ait été la méthode opératoire mise en pratique. Ces récidives, on les avait déjà proclamées fréquentes long-temps avant la découverte de la lithotritie. C’est plus particulièrement chez les personnes atteintes de catarrhe chronique, ou de quelque autre lésion durable soit de la vessie, soit de la prostate, que l’on observe ces récidives. Or M. Civiale affirme que les maladies de la vessie et de ses annexes cessent plus vite et d’une manière plus tranchée après les procédés de la lithotritie, qu’à la suite des manœuvres de la taille. M. Civiale ajoute qu’il y a toujours plus ou moins de danger à répéter l’opération de la cystotomie, tandis qu’il n’y en a presque point à réitérer la lithotritie.

» M. Civiale avance encore que la vessie, par le double fait de la présence et du séjour de la pierre, peut se trouver dans deux états organiques opposés. Tantôt il y a hypertrophie des parois avec diminution de la capacité ; tantôt, au contraire, il existe une véritable atrophie, un amincissement réel des parois, avec augmentation de la cavité de l’organe.

» Mais c’est surtout le parallèle des méthodes à l’aide desquelles on attaque et l’on détruit les calculs vésicaux qui a préoccupé M. Civiale ; et c’est aussi dans cette partie capitale de son travail que nous le suivrons avec plus d’attention.

» On résumerait assez exactement, dans trois méthodes générales, l’ensemble des moyens que l’on a successivement opposés aux progrès de cette cruelle maladie. Alors chacune de ces méthodes, identique quant au but, admettrait cependant diverses séries de procédés qu’il ne nous est pas donné d’énumérer ici.

» Première Méthode. — On a tenté en vain, il est vrai, jusqu’à présent, de dissoudre les calculs dans la vessie par l’action de prétendus lithontriptiques indirects ou directs, généraux ou locaux.

» Deuxième Méthode. — On a cherché à débarrasser les malades de leurs calculs au moyen d’incisions, de sections, souvent fort variées, mais toujours par voie de diérèse ou par opération avec instrumens tranchans.

» Troisième Méthode. — On a extrait les calculs à travers le canal de l’urètre sans nulle incision, et le plus souvent à l’aide d’un brisement mécanique préalable.

» La première méthode, celle qui aurait pour but de dissoudre les calculs dans la vessie par des agens empruntés à la physique, à la chimie ou