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RAPPORTS.
Recherches de Statistique sur l’affection calculeuse, par M. le docteur Civiale.
(Commissaires, MM. Poisson, Dulong, Larrey, et Double rapporteur.)

« Les calculs de la vessie sont pour l’espèce humaine et plus encore pour les individus du sexe masculin, une des maladies les plus intolérables dont la vie ait été empoisonnée. Indépendamment des douleurs et des dangers du mal, des douleurs et des dangers du traitement, il est encore certaines sensations morales, des dispositions contristantes de l’âme, qui en sont inséparables, et qui viennent ajouter à un si pénible état une complication plus ou moins fâcheuse.

» Le travail de M. Civiale sur cette matière, dont nous sommes chargés de rendre compte aujourd’hui, a pour objet d’appliquer la méthode numérique à la plupart des questions relatives aux affections calculeuses.

» Comme élémens de ses recherches, M. Civiale a réuni, à force de peine et de soins un grand nombre de tableaux dressés parmi des populations diverses, dans les principales villes, et au sein des plus grands hôpitaux de l’Europe.

» L’analyse de ces tableaux, faite par M. Civiale, lui a fourni les moyens de confirmer ou de rectifier, à l’aide de données numériques, plusieurs des résultats de pathogénie générale indiqués déjà par l’induction ou par les résumés les plus précis de l’observation clinique. Nous en signalerons quelques-uns à l’Académie, afin de la mettre mieux à même d’apprécier, par son propre jugement, l’important travail de M. Civiale.

» On avait été assez enclin à penser jusqu’à aujourd’hui que dans certaines familles les parens communiquaient à leurs enfans une disposition organique en vertu de laquelle ceux-ci devenaient plus aptes que d’autres à contracter la pierre ; et l’on avait voulu déduire de là l’hérédité de cette maladie.

» Sur ce point, des faits, en assez grand nombre, attestent, il est vrai,