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de la statue du Nil à Rome et sur celle de la même statue au jardin des Tuileries à Paris.

Le nélumbium était connu des Romains. Quand Celse, le médecin, parle de fèves d’Égypte, c’est, suivant M. Delile, cette plante qu’il a en vue.

Jusqu’ici le nélumbium n’avait fleuri en Europe que dans quelques serres chaudes de la Grande-Bretagne. Eh bien ! à Montpellier, sa végétation en plein air a si bien réussi, par les soins de M. Delile, qu’on espère obtenir des graines. Les plus grandes feuilles ont acquis 50 centimètres de largeur ; le diamètre des fleurs a été jusqu’à 30 centimètres (11 pouces). Pour prospérer ainsi, la plante a besoin d’être abritée des ouragans et d’un soleil trop vif.

Le nélumbium est principalement intéressant en Botanique, par la singularité de son fruit : il ressemble, en effet, à une pomme d’arrosoir ou à un guêpier. La plante ne présente, dans son organisation, ni stomate ni raphide : elle donne un suc laiteux quand on la rompt ou quand on écaille ses nervures. La face supérieure des feuilles est d’un velouté extrêmement fin, sur lequel l’eau coule en gouttelettes.

M. Delile, pendant la lecture de son Mémoire, avait placé sous les yeux de l’Académie, un tableau à l’aquarelle de M. Charles Node, de Montpellier, qui représente les fleurs et les feuilles du nélumbium, de grandeur naturelle.

Zoologie. — Mémoire sur les Ptéropodes, par M. d’Orbigny.
(Le mémoire devant paraître sous peu de jours, il n’a pas été nommé de commissaires.)

Après avoir parlé de la valeur de ce groupe, qu’il considère comme très naturel et surtout comme très heureux, M. d’Orbigny annonce qu’il a été assez heureux pour rencontrer, dans ses longs voyages, presque toutes les espèces de Ptéropodes connues jusqu’à ce jour et beaucoup d’autres nouvelles.

Les Ptéropodes se trouvent depuis la zone torride jusqu’aux régions polaires. Tous sont nocturnes ou crépusculaires ; l’auteur rapporte les observations qu’il a faites sur le moment et la durée de leur apparition à la surface des eaux. La mer lui parut toujours limpide et claire pendant le jour ; mais il la voyait se couvrir peu à peu de myriades de Ptéropodes, de beaucoup d’autres mollusques, de crustacés et de zoophytes pendant