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qui, sous sa direction, suivent journellement le nouvel astre avec un grand zèle, ne manqueront pas, quand le moment sera venu, de communiquer à l’Académie les résultats de leur travail. »

M. Arago donne ensuite l’analyse d’une lettre qu’il a reçue de M. Valz de Nîmes. « Cet astronome vit la comète, pour la première fois, le 24 août. Depuis, il l’a suivie avec beaucoup d’assiduité. Ses observations, réparties sur une période de 16 jours, lui ont paru suffisantes pour déterminer les élémens de l’ellipse que cet astre semble décrire actuellement. Voici ceux qu’il a trouvés :

Passage au périhélie
1835, novembre, 15,6
Longitude du périhélie
304°31′
Longitude du nœud
55°5′
Inclinaison
17°27′
Excentricité
0,967391
Demi-grand axe admis
17,9879

» M. Valz croit ces élémens fort approchés. Il ne serait disposé à admettre une incertitude de quelques minutes, que sur l’inclinaison de l’orbite. Les différences sensibles qu’il remarque entre les élémens précédens et ceux de M. de Pontécoulant, lui font craindre qu’il ne se soit glissé quelques erreurs dans les calculs si longs, si pénibles, si minutieux des perturbations. À l’occasion des quantités qu’on a volontairement négligées dans ces calculs, M. Valz affirme, mais sans mettre sur la voie de la méthode qui l’a conduit à ce résultat, que les actions réunies de Vénus et de Mars, diminuent la durée de la révolution entière de six jours !

» M. Valz dit s’être assuré que ses propres observations ne peuvent pas être représentées par un simple changement de l’instant du passage de la comète au périhélie. Ainsi les déterminations fondées sur l’invariabilité des autres élémens, ne lui semblent pas dignes de confiance. Quant à la première observation de M. Dumouchel, il la croit inexacte.

(M. Bouvard, présent à la séance, interrompt à ce moment M. Arago dans son analyse, et annonce que M. Dumouchel ayant recalculé sa première observation vient, en effet, d’appliquer de notables corrections tant à la déclinaison qu’à l’ascension droite.)

» La lettre de M. Valz renferme quelques considérations relatives à l’existence possible d’une planète située, au-delà d’Uranus, à une distance du Soleil à peu près triple de celle de la comète de Halley, et qui se manifesterait, de trois en trois apparitions de ce dernier astre, par des perturbations de même valeur.