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numérique égale à 0,532, c’est-à-dire extrêmement peu différente de celle fournie par l’expérience. Étant données les simplifications faites à la base du calcul, en particulier celle qui ne suppose pas le décollement de la couche limite avant l’extrémité du diamètre parallèle à la vitesse, une telle concordance numérique doit être considérée comme fortuite. D’ailleurs, pour les valeurs du nombre de Reynolds comprises entre 0,1 et 50, les expériences actuelles, traduites sur la figure 4 du Mémoire de Ulsamer, conduisent à un exposant de & différent de 0,5 et que l’on peut prendre égal à 0,385, ce qui montre évidemment que notre théorie n’est plus aussi rigoureuse pour les faibles valeurs de &. Remarquons, toutefois, que les mesures, effectuées sur des fluides aussi différents que l’air et qu’une huile de transformateur, fluides pour lesquels les nombres de Stanton sont entre eux dans le rapport de 200 à 1, donnent néanmoins un exposant de S très voisin de 1/3 (0,31 au lieu de 0,33). Le fait peut s’expliquer en remarquant que le profil des vitesses au voisinage de l’obstacle est régi uniquement par le nombre de Reynolds ; par contre, pour un profil de vitesses donné en un point, le profil des températures s’en déduit comme nous l’avons montré[1] en multipliant par VS les ordonnées normales à la paroi. Il revient au même de dire que les coefficients de convection et les nombres de Biot, pour deux fluides différents, ayant même nombre de Reynolds, c’est-à-dire même profil de vitesses, sont entre eux comme ÿS ; c’est bien ce que traduit le graphique de la figure 4 du Mémoire d’Ulsamer.


IONISATION DES GAZ. — Ionisation des gaz. — Sur la détermination des mobilités des ions gazeux.

Note[2] de Mme Éliane Montel, présentée par M. Paul Langevin, Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1939.


Les nombreux travaux effectués jusqu'ici sur les mobilités des ions gazeux n'ont pas permis de décider avec certitude si les ions d'un signe donné possèdent, dans des conditions bien définies de température et de pression, une mobilité unique, ou sont répartis entre plusieurs mobilités formant un ou plusieurs groupes, dans des proportions variables avec ces conditions, la nature et l'état de pureté du gaz.

  1. Loc. cit., p. 200.
  2. Séance du 27 mars 1939. Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1939, 1er Semestre, t. 208, numéro 15.