Page:Compte rendu des travaux du Congrès international de géographie. tome 3, 1911.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
jenö de cholnoky

bassins d’alluvions, tandis que l’écoulement couperait une profonde brèche dans le seuil et tous les lacs déborderaient.

Les géants parmi les montagnes s’élèvent sur ce terrain. Leurs cimes sont couvertes de neige permanente ; sous la région de neige se voit l’ombre d’une mince zone forestière, mais dans les vallées il n’y a que des steppes, souvent désertiques. Il paraît que l’Europe présentait cet aspect à l’âge diluvial : de la neige et des glaciers sur les montagnes, peu de forêts sur les côtes, des steppes dans les vallées et dans les plaines.

Il va sans dire que dans ces trois régions on trouve la faune caractéristique aux dépositions diluviales. Même si nous pensons aux lacs, il ne faut pas nous étonner de trouver beaucoup de gisements lacustres parmi les formations de steppes. Mais il serait faux de supposer un climat humide d’après leur faune d’eau douce ou salée.

L’eau des rivières qui coule des montagnes diminue à mesure qu’elle approche des steppes. Elle ne reçoit plus de renfort, au contraire, elle perd tant par l’évaporation dans cet air sec, que la plus grande partie n’atteint pas même le bassin du lac et se dessèche complètement en route. C’est ainsi que le terrain reste steppe ou désert.

Selon la précipitation, la surface de la terre prend une physionomie très diverse. On distingue généralement quatre types principaux, à savoir : 1o Le désert, soit un terrain dont la précipitation annuelle ne dépasse point 200 millimètres. Là, il n’y a presque point de végétation, la surface n’est couverte que de rochers nus ou d’éboulis de rochers ; de cailloux et de sable. Pas trace de sol arable. — 2o La steppe (pampas, puszta herbeuse) constituée par des terrains où la précipitation annuelle varie entre 200 et 400 millimètres. Sur ces terrains il ne croît que de l’herbe courte ou par endroit des buissons, mais la steppe herbeuse est la plus caractéristique. Ici il y a déjà quelques sols fertiles, généralement du loess, qui se forme par la poussière descendant de l’air et liée par les herbes. — 3o La savane (prairie, llano) faite de terrains qui ont une précipitation annuelle de 400−600 mm. Ils sont couverts d’herbes hautes, où déjà de petits groupes d’arbres, quelquefois des arbres dispersés font diversion ; les