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DES BOULEVARDS

dont il a besoin pour la progression de son art ; ma gorge lui donna l’idée la plus favorable de mes fesses, et il m’offrit le tribut que je prends à tous venants sans marchander, pour en tâter les charmes et en constater les degrés de beauté. Je me prêtai à ses désirs, et me campai dans la posture qu’il jugea à propos. Je crus bonnement qu’il allait se récrier sur la justesse de leurs proportions, sur leur rondeur et leur fermeté ; mais je fus bientôt désabusée. En habile observateur, il s’était mis à genoux pour manier mon postérieur : il trouva que mes hanches étaient trop grosses et trop élevées ; que mes fesses étaient trop écartées, et que conséquemment mon anus était trop à découvert. Je fus piquée de cet examen qui n’était pas à l’honneur de mon cul, et un vent qui n’était rien moins qu’odoriférant survint à propos pour servir ma vengeance ; je le lâchai avec impétuosité, et Greuze, qui dans