Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
83
DES BOULEVARDS

et d’artifice, c’est-à-dire à grands coups d’étrivières !

le compère mathieu.

Pas mal ; pas mal, mais quel est ce gros visage émérillonné que j’ai vu quelquefois à tes côtés, et dont la coiffure ébouriffée, la contenance burlesque annonceraient plutôt un fou que tout autre.

gosset aînée.

Eh quoi ! vous ne le connaissez pas ? En ce cas, vous êtes donc le seul. Eh ! parbleu ! c’est Greuze, cet artiste célèbre, ce coureur de grisettes, toujours à l’affût des culs, des cons, des tétons et des minois qu’il peut employer dans ses admirables productions. C’est au bordel de la Delaunay qu’il trouva les traits de sa Dame de charité ; les tétons de ma sœur lui servirent pour ceux de son Accordée de village, et mon cul sans doute aurait cette année fait Salon, s’il avait eu le bonheur de lui plaire.