Page:Compère Mathieu - Dernier mot des braves sans-culottes au Roi, 1792.djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 5 )

mithologie est, en même tems, un objet de dérision et d’horreur ?

Veux-tu que la religion devienne le frein salutaire des passions, consens à la suppression des prêtres. La correspondance de ces intermédiaires entre dieu, et l’homme, enhardi tous les genres de crimes, que la justice humaine ne peut atteindre, ces vils charlatans font, au nom de l’éternel, un trafic honteux d’absolutions et d’indulgences, comme autrefois tes favoris et tes ministres vendoient les lettres de grace, de pardon et d’abolition. Le tems n’est pas éloigné où ces vérités perceront le nuage de la superstition dont l’empire a commencé avec le crime et doit s’écrouler avec lui ; alors tous les hommes seront vertueux ; ils ne connoitront d’autre culte, d’autres autels que le salut de la Patrie et la félicité publique,

Nous n’ignorons pas que toutes les conspirations que les exagérés t’attribuent, se réduisent au projet insensé de pacifier la France en raprochant tous les partis. Projet aussi absurde qu’impolitique, parce que, d’un côté, il est impossible de rétablir le clergé dans ses immenses possessions qui sont devenues le gage de la fortune publique, et que de l’autre, on ne peut s’arrêter à l’idée de satisfaire à l’insatiable cupidité des vampires de l’ancien régime ; quand les intérêts sont blessés, la réconciliation n’est jamais sincère.

Certes ! si les détracteurs du nouvel ordre de choses n’étoient par les ennemis de ton bon-