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ber« Brasseur %Ytà quitte Paris c Ma Tante d’Honfleur Df ayant revêtuuncache-’ %ktrt uZ.1.8 ?»Plaisantant aveclesamisqui Vfin. P~santantaveclesamisqui -",denU8Iluid’ire« au revoir».,Albert ^®SeiirJfwj®eracematinvers la gare e, rjot{j^jxrapideduHavre,descomédiens ~Ot(j.e, massés,unefoulede camarades auxabordsdesportières,c’estle e=de tournéeannuelleentreprise ai]0x(Parlegrand !comédien. e^esonfrèreetdévouéadminis-M. IulesBrasseur,lecréateurduVieux chéi]r’Jn0,nteradansle compartimentqui Ifctrés«roùil seral’objetdemillesol- ~d& a partdiesesamis.Ettandisque

?WacçrJ.a.es^Sagesdanslesfilets,oncautournée. 

~t JS" ? sije vaisenvisiter,diral’exartifster’maisje lesconnaistouset je SJvitne^x^Uicoup. Unitinéraire

!! maisilest 

ellttracé,etjen’aiqu’àmelaisser ik’e e,,’ ;Qlr,tejoueMaTanted’Honfleur JWêà°Uci^ac’ ;Uieannéej’ail’habitudede leière représentation. Ntr€v,.~~s à Rouenlelendemain,puis versle Nord :Calais,Lite,Va- ^€5 ------ ---u_----i &~ !s ^,m^eins-et ensuitela Belgique, v^ns’Genève,Toulon,Toulouse. J^Us Gene’Ve,TO’Uilon. Toulouse. Z’ ceittebonneTanted’Honfleur Un.h111 voyage,toujoursjeuneetsoueûJeeffectueracetterandonnée ; avec d’esdeborin-ehumeur,et j’espèrequele V dé etdeiretramgerluiprétemeotsetdel’étrangerluipré- ij^-,ueiilaussichaleureuxque lesPa-CW onbavarderaà bâtonsrompus, 3.l :ttllS,a,,onraconteramille-anecsdetournée, lorsque ;lechefde leC’lassilqueccenvoiture.». "s&’Daritenairesd’AlbertBrasseur, M.M^A.tarquet,l’amusanteTanted’Hon- ~t~éd’. :mes,le.traditionnel compagnondu s, !®05MIleBertheFusier,malicieuse % !’MlliMadeileine Deréval.uneexprise ~a~" «^Blza,M.(PaulRobert,ledistin1- "II,’Wil)Sî^édiienduVaudeville,MM.Co-V

  • >t^y"irrigue,Gorron,Georget,Mmes

V to.u^2etCoutoirs,aprèsavoirfaitdes Aftc^ à leursparents,regagneront VCQuJajrtts entsrespectifs. SInîiia^if’^et,letrainse mettralente- ~ ?~ bn et levisageépanoui,avecla un1,0151humeur,AlbertBrasseur,acdeSon frèreJutesBrasseur,sourira ^v&liet/épondraauxmarquesdesymtémoignerontsesqmisetadmira- TM» luisouhaiter <t bonneetfructueuse t’"- J. DELINI. La Musique au Concert Avecl’audition»triomphalede VOrféo CatalaauThéâtredesChamps-Elysées s’a- chèvelasériedesconcertsorganisésà l’occasionduCongrèsdelaSociétéInternatio- nal deMusique.Cettesérie,quiconstituaitunvéritablepetitCoursd’histoire, fut aussibrillantequ’instructive.On n’attendaitpassansquelqueinquiétudecesnoces spirituellesde la scienceet de l’art,mariagederaisonplutôtqued’inclinationd’où naquirentparfoisd’étrangesavortons.On se souvenait,avecunecertaineappréhensiondelatraditionnellesympathiedesmu- sicologuespour les interprètes’quisaorifièrentà de noblesétudeshistoriquesles longuesannéesquetelsdeleurspairs,plus frivoles,crurentdevoirgaspilleren exercicesd’assouplissement pourleursphalangesouLeurlarynx. Hâtons-nousde proclamerque,sur cie pointdélicat,un grandprogrèsa été accompli. Le ténoraphonemaissi intelligent, le ;violonistequijouefauxmaisqui connaîtla tablaturedu luth,le soprano poussifmaiséruditontété,cetteannée,réduitsàlaportioncongruepour, 1aplus,grandesatisfactiondenosoreillessansquele respectdupasséen aitsouffert. Toutne fut pas parfait,évidemment, et je m’envoudraisd’insistersurl’insuffisantepréparationdecertainsprogrammes, fâcheusementtroubléspardebrusquesda capone figurantpassurla partitionoriginalemaisrendusindispensablespardedé- finitivesdéroutes.Je nevoudraispasaccablernonplusles organisateursde telle auditiondistillantl’ennuiavecuneabondanceet unerégularitéécrasantes.Là,en effet,lesobservateurslesplusperspicaces nepurentdécouvrirsi laresponsabilitéengagéeétaitcelledes exécutantsou,des exécutés. Maisd’autresfestivitésfurentparfaites. Lamusiquereligieusearméniennefutglorifiéedansla chapellede liarueJean-Goujonparles soinsdu PèreKomitas"avec uneferveurparticulière.Plusintimement mêlésaudramesacréquedansliesautres cultes,leschanteurs,revêtusdecostumes liturgiques,sontici les protagonistesde Factionsymbolique.Ils ne craignentpas, au coursdeshymnes,cantiques,psaumes et récitsquicomposentles vêpresarménieinnes, d’accentuer,avecune dignitéet unediscrétiond’ailleursparfaites,le côté dramatiqueet théâtrald’unofficetel que celuidela veilledela Pentecôteexécu-t ; à cetteoccasion.L’atmosphère musicaledu ritearménienestinfinimentprenanteetréaliseavecdesmoyensassezprimitifsune couleurextraordinairement vive.Lespé. dalesbourdonnantesquisoutiennentlesmé. lodiesimposentuneharmonied’unorientalismesavoureux, Lavoixémouvantede MlleBabaïanquiroucouleles vocalises sacrées"commeune colombemystique, futtrèsremarquéeaucoursde cetteaudition. Elledevait,quelquesjoursplustard, émerveillertouslescongressistesparune exécutionréellementimpressionnanteà la SainteChapelle.M.Chah-Mou radiana toujourscetimbrecharmeurquilevaitsignalé à l’attentiondesmusiciensaumomentoù il quittanotreConservatoirenational,mais savoixsembleavoirgagnéencoreenéclat et en rayonnementdepuisquellea repris unbain ;desoleilsursaterrenatale. La Chapelledes Invalidesnousoffrit unconcertdemusiquereligieusedesXVIe, XVIIBetXVIIIesiècles,deJosquinDeprès à Rameau.Les.chœursetl’orchestredela SociétéHændelsousladirectiondeRaugel interprétèrentavec unlouablerespectdes pagesfortintelligemmentchoisieset JosephBonnetfuit, à sonordinaire,levirtuose sansrival de l’orguedansdes-exécutionsaussimusicalesquebrillantesde piè- cesde Couipemin,Glérambault,LeBègue, Roberdy,DuMageet danscetextraordinaireRécitdetierceentailledeNicolasde Grignyquicontienttantdeprophétiesharmoniquesd’unesurprenanteaudace. Vousn’ignorezpasquela Galeriedes GlacesdupalaisdeVersaillesfutle théâtre d’uneélégantereconstitutionde musiquede chambre.Certes,-ce longcouloir sonoren’estpasun modèlede parfaite acoustiqueet il fallaitcernerde près :les instrumentistespouréviterlesrésonances fâcheuses,maisongoûtale nobleaccord deslambriset desharmoniesde Couperin, Léclair,Campra,Daquin,Gervais,Mo-ntéclairetMichelBlavet. Etle délicatgazouillisqueMlleHélèneLéontirade sonclavecinévoquade gracieuxfantômes.Francellfuitexquisdanssoninterprétationpou- dréede vieilleschansons

Hayot,Tinlot

et Salmonobtinrentdessonsd’unepureté etd’unenettetéremarquables

LouisFleury

futsemblableaudieuPanéchappéduparc voisinet MmesVallandriet JaneArgerfurentfêtéessetllonleursméritesrespectifs. 1--1. ’- *---.. :. ;. -’ --1 .1-.-- -~-~~, ’, - ., Voiciunephotographie del’ «OrfaoCatala,deBarcelone,prisepour«Comœdia »aucoursdvunerépétition.—Le concert donnéhiersoir,auThéâtredesChamps-Elysées, parcetteadmirable confrériedechanteurs,aété l’undesépisodes lesplussignificatifs etladigneconclusion duCongresdela SociétéInternationale deMusique. Maisla révélationduCongrèsfutl’auditiondesprimitifsfrançaisà la Sainte Chapelle.Lesuccèsdecetteexécutionfut absolumentprodigieux.Dèsl’extraordinaire ouvertureintituléeavecsimplicité« Sons d’instruments»onfutprisviolemmentpar lasplendidediscordance,laricheâpretéet la foresbrutalede cettepolyphonieaux rudesaccents.Onne peuts’empêcherde songerà certainesexpressionsduSacredu Printempsen présencede ce vocabulaire musicalsi coloréet si énergique.Laverdeuret L’audacedecebagagepassentl’imagination. L’excellentemaîtrisedeSaint-FrançoisXavierse couvritdegloiredans cetteexécutionmémorableqai.nepeutêtre sanslendemain.Ilfautqu’onnousfasseentendrede nouveaucesmâlesparolesde nosaïeux.Il fautquelesennemisdel’évolutionharmoniquecontemporainemédi- tentsurl’étatd’oreilled’uncontemporain dieFulbertdeChartreset comprennent en- finpourquoilesconventionsclassiquesont immobilisési longtempsles progrèsde notresensibilitéauriculaireet affaiblinos perceptionsenvoulantLesaffineret lesordonnerà l’excèsIls constateront ;eneffet, quelamagnifiquelibertéd’uncompositeur draXIesiècleet sonrobusteappétitdesonoritéssontplusprèsde l’artd’unStrawinskyquelesdélicatessesd’unLuilliou d’unCouperin.’ Bienentendu,lamusiquemodernenefut pasreprésentéedanslesconcertsduCongrès. J’imaginepourtantquelaFrancepouvait, danscet ordred’idées,offrirà ses hôtescertainesexécutionsdignesd’intérêt. N’insistonspas ! Contentons-nous de salueraujourd’hui VOrfeoCatalaqu’unefouledélirantevient d’acclamerauThéâtredesChamps-Elysées. Enattendantdepouvoirparlerà loisirdans monprochainarticlede cettemagnifique arméed’artistes,je m’empressededireà quelpointleurtriomphed’hierfutmérité. Ilest impossibled’imaginerle degréde perfectiontechnique,leniveaude.virtuosité collectivequepeuventatteindredesvoix humaineslorsqu’onn’apasentendulescolossalesorguesvivantesdontLluisMilleta dotéBarcelone.Unprogrammetrèsvariéa misenvaleurtouteslesressourcesdecet instrumentmiraculeuxquinousravitet noushumilieprofondément.Lesentiment delamédiocritédenosmasseschoralesles plusréputéesen facede cettesplendide phalangeest singulièrementdouloureux pour notreamourproprenational. La comparaisonest absolumentécrasante. Jamaisnous n’obtiendrons pareille disciplinedans un groupe réunissant desvoixd’unetelle qualité.L’expérience a été faite :ellene nouslaisseplusaucunespoir. Je conseilleànos chanteursdefuirles concertsde FOrfoo : c’estpoureuxle. seul moyende conserver leur ,nerté d’être français ! E. VUILLERMOZ, Odéon L’Universitépopulaireà l’Oâéon(suite).— Le«,FestivalMassenet))..annoncépourhier soir,n’apuavoirlieu.Massenetestmortdepuisbienpeudetemps, et,déjà,semble-t-il, il nesetrouveplusdechanteurset dechanteusespourlecélébrer. .pourlecélébrer«gra. tuitement

Seule,MmeMargueriteCarrévinthierà l’Odéon.Encore—enl’absenceduténorqui devaitlui donnerla .réplique— lui fut-il impossibledechanteruniquementdelamusique deMassenet ! Lareprésentationavaitcommencéparune couférencedenotreexcellentconfrèreGeorges Riccu,conférencetrèsclaire,détailléeavecespritet infinimentdebonnegrâce,et fortapplaudieparl’unanimitédel’assistance. Aprèsunentr’acte,M. Ricoureparaîtil annoncequeMmeMargueriteCarré,enl’absencede-sonténordéfaillant, vachanterune mélodiede Massenet,la,Chansontris&s,de Duparcet laLettre,delaPérichole,cJOffenbalch. MmeMargueriteCarréentreenscène,les bravoséclatentde touscôtés.Ellechante,les bravosredoublent,desfleiurssontjetéesà la trèsbelleartiste.Rappels.Bis.Le succès tourneà l’ovation ! Nouvelentr’acte.Nouvelavisau public. Cettefois,c’estnotreamiCouvelairequiarrive, etqui«mime», quii«joue» sonannonce de la façonlaplusplaisantedumonde.Ce qu’ilvientapprendreaupuiblic,c’esttoutsimplementqueleFestivalMassenetne saurait avoirlieu ! Toutesleschanteusessontgrippées, tousleschanteurssontaphones.PauvreMassenet ! Bref,aulieudu«Festival» promis,onva donneruneséancedela« Chanson[pourtous», cetteœuvreadmirable -d’éducationpopulaire, crééeparXavierPrivasetMmeFraneineLorée-Privas. Couvelaire,aprèsavoirrisquédese faire assommerpar le rideautrop rapidement «chargé»seretireetM.GeorgesRicou,infatigable, vientexpliqueren quelquesmotsle fonctionnement dela«Chansonpourtous». M.AlbertWolff,chefd’orchestredel’Cpéra-Comique, quiétaitvenuaccompagnerMme MargueriteCarré,semetju p ;anoetfè’eson concours,gracieusement,à MmeF’-ancine Lorée.Privasetl’oncommenceà «éf. :.t.ctie’ »Il pleut !Ilpleut,Bergère ! t Pendantquele :« travail» së poursui",je viens,enhâte,rédigerCf :courtmaistlèsexact procès-verbal

! MAXIMINROLL. 

Théâtredes Champs=Elycées DemainmardiIl Barbiercdi Shriglia,nous Vaudralajoiederéentendrel’admirablebaryton PusqualeAmato.dontle ra,reet soupletalent, interprèteavecunégalbon,heurlesrôleslesplus divers.MissFelieiaLyne,exquiseRosineetMM. CormaekTaveochiaet VanniMa-rcoux,tantapplaudissamedi, serontlesdignespartenairesdece Figarodepremierplan. Lasotreedegalademercredi,iOrga.msee aubé- néficedesnaufragésdel’Empress-of-lreland, s’an- noncecommeunéclatant,succès.Lespersonnalités lesplusmarquantesdela.colonieanglaiseet américaineontretenudeslogesetfauteuilsetdès maintenantlasalleestresqnieentièrementlouée. Porte-Saint*Martin LapremièrematinéedeCyranodeBergeraca obteoii.hier,unsuccèstriomphal,endépitdu beautempset dela concurrence duDerbyde Chantilly. Matinée,jeudià 2heures. M.LeBargyjouera.lerôledeCyranotousles soirsdela semaieetdimancheenmatinée. Trianon=Lyrique Bipremportahiersonhabituelsuccèsau Trianon-Lyrique. Lesoir,unesallearchicomble fêtaleretourdesjoyeuxMousquetaires auCou- vent.Cesoira lieuladeuxièmereprésentation de GalathéeetdeLaFilleduRéaiment. DanstouteslesgrandesEpiceries LIQUEUR DEFAMILLE PAREXCELLENCE Théâtre Femina. Te«DonJuan»duThéâtreFemina. Il y aurafoulevendredi&,Ourapplaudirt’il matinéelenouveauDonJuan,deM.Isidored< Lara,qu’incarnesi magnifiquemeot. M.Marvini, entouréd’artistesdelavaleurdeM.Puyiagarde. deMmeAndréeBarLatte,SuzyDesoenay,Blanca deBilbào,deMM.Bertet.Tramont,Dai-niois, etc. Nouf :Jel.Ambigu L’Epervier,legrandsuccèslu Nouvel-Ambigu, seradonné,touslessoirs,à8heuresetdemie,et jeudienmatinée,à 2 heuresunquart,avecla même,brillantedistribution. Gymnase UnnouveauPétard. Il ya quelquessemaines,M.Vilbertinterprétait avecbeaucoupdenaturelet de.bonhomieun secondPétarddansunescènedelarevuedela Comédie, desChamps-Elysées. M.Henrie-tveaaiidut.voirl’amusantartIste jouercerôle,carM.Vilbert.va,dit-on..ioterprererentournéelepersonnagecrééparM. Lucien GuitrysurlascèneduGymnase. Théâtre impérial MlleDepreslesferasarentrée,cesoir,dans : Wkizette,L’adorablecomédieendeuxactes,dAIjertAcremani-, Lasoiréecommencera par : Trois contreun MlleLuceDarlysjouera : Madame Candaule,etlareprésentation seterminerapar : LesNuitsdeParis,aveclasuggestivedanseuse MandHarryetlecélèbremimePaulFranck. ’Boll//es=’Parisien$ LeCœurd’Angélique. Ilyauraunepetitepremièrecesoir,,aux-Bouffes-Parisiens. LaSauvageonne sera,eneffet-,désormaisaccoropagnéesurl’afticheparunpetitactedeM. Gui- raud,également

LeCœurd’Angélique,quifut

crééauGymnase,en1906,parMM.Numès,Pierre AchardetMmesMargueriteLavigneet Depresles. LesinterprètesdedemainserontauxBouffes : MM.Brunetonet Régnieret MmesNormaet Dartilly. LECUMIMET emm CONSERVATOIRE RENÉEMAUBEL, 0r ; IV SU".Coursà1sdegrésetcrsdusoir.Chant,s.fèg. Posedevoix,opéra,op.-com..opéretMiseen eue compl"durépert.danstliéâtr.Diction.Cii ;ê.chorégraphie. Dansethéâtreet salons.Instrurnts, piano,violon,harpe,etc.Classed’orchestre.,-oil 4à8h.,mercredi,h,6,8et10,r. del’«r ;-.nMétroBlanche. JANE-MAY (S0. 1.),duVaudeville. —ThIfre, Café-Concert. Music-Hall. PréparationCorasertolre. —Etudesclassiquesetmodernes.—Co ;x»la soiretledimanche.—Reçoitvendredinvat :et mercredisoir,7,avenuedesTernesOuvert’out l’été. PaulCRAVOLLET, delaComédie-Franpai - Déclamation. —Diction.—Correctiondesa.( :11,< ;. —préparationauThéâtreetauConscrvatoi-Coursetleçons, 15,rueVictor-Massé, 15.Reçr-les lundi,mercredietvendredi,delit.à à 2 ; l. MlleMathildeDULAURENS, 58,rueLafonne, ParU.(Téléph.684-49).—Leçonsdechant de diction. La Vie Féminine Aujourd’hui,à cinqheures,à ia Viei émini. ne,88,avenuedesChamps-Elysées, vliH< Zanta,.dontle nomoccupe,l’opinionpufci-quç depuissathèsededoctoratèslettresenchoses I>hii)losophiques, ferauneconférencesurlescarrièresféminines. MileZantaestappeléeà un :brillantavenir deconférfencière, ilétaitindiquéqu’elledébutât parlaVieFéminine,ferventeadeptedutalent et soucieused’attirerl’atentionsurle mérite féminin. ât~OMESTtP Dirniiros** REv^|LkvÉPIDÉmme

  • cime.làbff

RICQLÈS^f FEUILLETONDECOMŒDIADULUNDI15JUIN1914 <cLe Voyage de la Comédienne" b Comédieen 1 acte, enVers de M. Fernand RiVet, ^sentéepour la premièrefois au Théâtre des*Arts,le 4ÀVril 1908 k -~S~ PERSONNAGESMmesluOIS Mrmes KJaneRabuteau Ww Descorval MM.Varny PaulSchultz h Schultz UJon/-«.TristanLeRoux W*hàfo, Luchan ^everslafindurègnedeLouisXV :le ’<)t~~sur larouisdeRouen,à Paris.Au Porteà deuxbattantsetunegrandefenêtre

!)J’route.Deuxporteslatérales : celledegau- 

>lacuisine,cellededroite,surunesca.

  • mxétaëessuptrieurs.

(^ :chnS ; unbuffetavecdescondélabres ;meu. k’ :.unPittOresqued’estampe ;unvieuxfaush-marque, semblableà celuideVol* perO~~demarque,semblableàceluideVol., 4ey i U’l) SCÈNEPREMIÈRE UPRESNY,MONROSE, MALITORNE. VNG aufond,faitdessignesaucochequis’en ~s, bon MALITORNE Etsi lacôteestrude ,Xle lesc’-nde.Ilestgras, ta» >^E»àgauche,entraindeboire. IIestprude ; esur. t’e s taUe.) Ur’latable.) Mautorn.*- duvin. T}co^Qae, regardederrièreMalitorne. v,a^ :e ;ment,voirs’enallerlecoche s*risi<%j. suivreoùmonrêves’accroche : I kon„ MONROSE )t’earCOn :,pourquoifaireàParis ? DUFRESNY RI«e* s DUFRESNY ,,~,. MONROSE rne) Rienquecela, -.. ~~tæ. Dugris, lrjkxk,lient Poserdesassiettessurla table, y àdroite. 1M.-peut,iprendslaclefdelacave. M. DUPRESNY, à part. H»,Lbdurrant jusqu’àlaporte. 0 fais-tu.,plantécommeunerave ? ’,M_,. MONROSE œ Mautorne ? MALITORNE V^ur Vru Maispourquoi, vf1" Wontrahissesafoi ? l prie voyezcetterosealindiqu !e.

?fo, Qrw ~s taitlatuque. 

Se’eUe vousfaitlani-que. TWQYJ HIONROSE k D’uiresny.Poufépoux «-levoudriez-vous ?NMALITORNE LwS°îî,1«r00•Jeneveuxpasd’unhomme. nte^ORMMONROSE •Vu06n’est qu’unmajordome, "ÎALITQRNE buON3’,-, tlreil1 y a deschansons. ’t re’portantdeuxbouteilles. k,rrevient,POrtantdeuxbouteilles. MONROSE Vp,,, Bien,roideséchansons

! 

s.~l’ cave remplie, Olw-eàlarnéhanco-lie. tIo. ,cent.DUFRESNY "~-.w.LITORNE,vivement. ,j^r. Jecoursà mesfourneaux. j MONROSE , lIôtesse.à vostonneaux 1 w SCÈNEII MONROSE, DUFRESNY. DUFRESNY, avecunebellerévérence. MonsieurMonrose. MONROSE Dis,avecton-airtoutchose, Pourquoim’appelles-tutoujours :MonsieurMonrose ?

(Ilveutle faireasseoir.)
-DUFRESNY,feintd’êtrepressé.

Maislamieue-quidbit. IMONROSE-Crois-tudoncqu’unbaronEnvadescendre,ouqiueilque"artiste : laClairon ? Mieux,quelquebeaumarquisavec,sursa perruque, Un.panachequitrembleainsiqu’uncoqsahuppe ? Quenonpas..Riendutout.Car.c’està Rouenqu’onva. S’SIen vintparhasard,mon.cher,onlesrêva. j DUFRESNY, montraile fauteuil. L’étéderniier :s’assit,l’a,monsieUir die Voltaire. (Ilmontrela. placedeMonrose.) Vingtans avant,ici, Regnard,du Légataire. • MONROSE Lecoche,chaquejour,emporte •teschansons Folles,’Sa :ges.augrédel’heureetdessaisons. ..Hs’enmoque !—Monsieurveut dèshonneurs,des fêtes, Vivreaudépensd’unduccommefontles poètes, Dame,onsenourritmal d’unmorceaudecielbleu !-Maisconnais-tuParisquetuguignes ?

DUFRESNYTrèspeu. Unrégentm’y"mena.J’avaispour toutbagage Aristûfte,et l’ennuid’undévotvoisinage. Orphelin,êtreprêtre !.et dansunemaison Sitriste : unséminaireà perdrelaraison ! Sansattendrequ’onait terminélaprière, » Jemesauvaiparuneportedederrière. MONROSE j Malepeste !Laporteétaitlià,gourceila.1 Laplaisantemaison,monsieur,quecelàe-là ! DUFRESNY Etquandiefusdehors,cecivousdéconcerte Monsieurquiivousmoquezdeeetteporteouverte, Jetiraimonmouchoiretunécutomba Demapoche.Aussitôt,ierelevaimesbas, Jerajustaimoncol ; et,plushautainqu’unprince, Onn’eûtpasditquejevenaisdemaprovince. Cetécuquej’avaisoubliémefitvoir LaComédie,avecDucihesnois, dèslesoir. MONROSE Oublierunécu,quela jeunesseestfolle ! DUFRESNY Dèsle soir,oui,monsieur

j’étaisgris,maparole !

Grissansavoirrienbu,grissansavoirmangéj Carmonabbé,pourmoi,n’yavaitpassongé. Jem’arrêtaisbientôtdevantlaComédie. OnjouaitBérénice.Unefoulehiardiie Sepressaitsousle porche,etfrôlaitenriant Mavestedebasmetmonairmendiant. je lasuivis,etlus,sousunrayondelune, Leprogramme :MonsieurRacine.Mafortune. Cetécuquemamèreenmourantm’adonné, Jelerendisà Melpomène. MONROSE Etledîner ? DUFRESNY Tantleurjeunesseenfleursfut un feud’artifice, J’aidîné,cesoucia,desyeuxdeBérénice. MONROSE Et d’unsemblantd’amourtut’esdoncrégalé ? DUFRESNY ., Elleavait,jelavois,unmanteauviolet. Toujoursson,’âmevibreau fonddemamémoire, Etquandmafolchancelle,alorsjevaisy boire. le neregrettepointden’avoirpasdîné ; Etmonpremierbaiserellemel’a donné. MONROSE Tuétaispoète ? DUFRESNY Oui.Ah ! jusqu’aufonddel’âme, Depuisquej’avaisvuBérénice.Laflamme Desesyeux,—decesye’uxquipénétraientTitus,-Pourlepauvreécoliereutlesmêmesvertus ; Et,priseaufildemaroyalefantaisie, Sonimaged’unjourdevintmapoésie. MONROSE Moncher,tute metsbien.Rivald’unempereur ! Maisçane nourritpoint,lesaffairesducoeur ! DUFRESNY Je partis.J’aimarchétroisjoursou troissemaines. Jenesaistrop.—Sait-onquandonaimelesreines ? Je dustomberpsut-êtreà cetteporte,mort, Commeonmeramassa ? Jenesaispasencor. MONROSE Cettehôtesseaccueillanteetdontle rireinvite-Tum’asl’air, brasballants,d’enêtre,unSybarite ! PourlesenfantstrouvésfitlesVincentde Paul. Ah !maisd’avoirbongîte,et le reste,est-cefol ? Quandmoijen’eustoujours,tantsacolèreestprompte, Qu’unsouffletbiensonnantpourterminerle conte. DUFRESNY, rougissant.. MonsieurMonTose.MONROSE Sûr,çavautbienl’hôpital Oùjefusenvoyé.L’ony estplutôtmal. Maiscentécus-duroi,c’estunesomme.grosse. Quoiqu’onnepuisseguèreavecroulercarrosse, Car,blessédeRoabach,j’aidroità unepension Quejenetouchepointparprocuration.1 DUFRESNY Sij’étaisvous,j’iraischercherfortuneauxIndes. MONROSE Sansnospetitsmuletsquidemorgueseguindent ! Toutpoureux !Maisdormiraprèsboire, c’estbien Cequimeplaîtleplus,—etl’amour,nomd’unchien ! DUFRESNY Pouruncœurquisoupireaprèsunemaîtresse, 11n’esttelqu’unsonnetdontlachutecaresse. MONROSE J’airêvéquej’étaisdansle Palatinat. DUFRESNY Etje voulaisqu’avantdenaîtreonl’imprimât Cesonnet. MONROSE, 1 Qtfelavieestinsipide.Onn’aime Quel’amour’ouiamort.DUFRESNY Oubienquelquepoème. MONROSE, levant sonverre. ’M ;¡Jiis.pourpeindreenazurnosjourssombresetlongs, .jeboisauxrêvesd’orqu’auxpampresnouscueillons. Al’amour ! DUFRESNY, sombre. Alamort !MONROSE. trinquant. Mamaîtresseestlatonne. DUFRESNY, mêmejeu. QueBacchus,Ivreet roi,remplitlesjoursd’automne. , SCÈNEIII LESMÊMES, MALITORNE à la fin,OUCHÉSNOIS, LEMARQUIS. MALITORNE MonpetitDufresny,c’estl’heuredurelais. MONROSE Oh !cevin,duvelours !MALITORNE ,Maiismontempsestvolé ; Etletempsquiseperddésargentemapocihe. (PendantqueDufresnyvafaireboireleschevaux,à gauche,Malitornesemontepeuà peu.) MONROSE 11semble,à vous-ouïr,qu’ilvamanquerlecoche. MALITORNE 11faudrabienqu’unjouril leprenne ;sinon Qu’ildevienneà l’ouvrageunmeilleurcompagnon. MONROSE Madame,vousvoilàfortencolère. MALITORNE Dame, Pourmefaireobéirjenesuisqu’unefemme. Il mefaut.parlerhaut. (ADufresnyquirevient.) Lescouverts ?J’avaismis Unplatoblongpourlapoulardeoulesalmis. (Dufresny,ensilence,rangesurlatablelesassiettes apportsparMalitorneà lascènepremière.) MONROSE, sepourléchant. Vousattendez,je vois,deshôtesd’importance. MALITORNE Ceplat,danslemilieu,donneunaird’élégance ; Lesassiettesà fleurstranchentsurledécor Unpeufroiddelanappeavecleursfiletsd’or. (Vivement.) Maislacruche,vadonclachercher !Jesuppose Qu’enceporte-bouquet tumettrascetterose. (Elleluitendlarosedesoncorsagequ’ilmetdans leporte-bouquet. Ilrevientavecunpotà l’eauqu’ilpose surlatable.) Voyez,il obéitquandjelèveledoigt. MONROSE, souriant. Voulez-vous lelever ? MALITORNE, à Dufresny. L’eau,monsieur,quel’onbOiÏlt D’oitêtreimmaculéeetfairetêteà tête Aveclecarafondevingris.0 poète ! Tunet’aperçoispasquelevinestabsent, Carvousl’aveztoutbu.Pouren tirer,descend Alacave. MONROSE Veux-tu,moncher,qu’ont’accompagne ? MALITORNE Fi,monsieurlesoldat.Peurbattrelacampagne ! MONROSE Envotrecompagnie,hé ! madame,onpourrait Vousdiireà demi-voix,alors,plusd’unsecret. MALITORNE Lesquels ? MONROSE, pressant. Mais. MALITORNE Chut,monsieur,finissez’ ! MONROSE Jevousaàme ; Maislecœurtropbourru-récoltecequ’ilsème., Etc’estpurefolieàvousdebiaiser, Etd’êtreainsicruelleetboudeuseaubaiser. (Ilveutl’embrasser

elles’échappe.)

MALITORNE Pourmonterà l’assaut,suis-jeuneplaceforte ? DUFRESNY. revientdela cave ;il posela chandelle surle buffetet levinsurla table Latonneestauplusbasetmachandelleestmorte. MALITORNE Parfait ! Chevauxbridés.Tablemise.Levent Selève.Lanuitvadescendre.Maissouvent. Quand,toutestpropreetnet.ilnepassepersonne. MONROSE Cen’estpasl’heureencore.Aucun.grelotnesonne. MALITORNE Vousvoustrompez,monsieurMonrose,caril est. DUFRESNY Lemomentd’amenerleschevauxdurelais. Usserontprêts. (Aumomentoùil t’asortirà gauche,entrentparle fondlacomédienneet lemarquis.Lanuittombe.) LEMARQUIS Lachaise,àmoinsd’unquartdelieue Gîtsurleflanc.Mafoi.Paneutunepeurbleue ! MALITORNE. à Duchesnoisenveloppéed’ungrandmanteau dieroute,voileépaissurlevisage. Unaccident ? - DUCHESNOIS (Maisoui. Notrecharaurœsé.-Unvraimiraclesi personnen’estblesséI Essieurompu.charmant..,maisjecrainspoufmonrôle DeMérope.Etcouchericicen’estpasdrôle." MALIÏORNE Vouscoucherezici ? LEMARQUIS Maisil estfortcoquet CeBonhomme Normand ! DUCHESNOIS Moncher,vousvousmoquez. MALITORNE (Ledîner,danscombiendetemps ? DUCHESNOIS II m’indiffère. Jen’aipasfaim. (Elleécarteunpeusonvoile.Malitornefaitunerévérenceetretourneà sesfourneaux.) DUFRESNY, bas., Savoix,etcet airdecolère ! Maisl’ambrequis’étaleet quibrouillesestraits Mielacache.Pourtant. -MONROSE Or.moncher,si lestraits Sontcassés,,portons-enquelques-uns derechange. Allonsvoirl’accident. (Apart.) (Apart.) Parbleu,,celamechangeJ SCÈNEIV LEMARQUIS, DUCHESNOIS, puisMALITORNE. LEMARQUIS L’aubergevousdéplaît ?DUCHESNOIS J’aimemieuxlePont-Neuf. MonespoirdeMérope,hélas !estmortdiansl’œuf. LEMARQUIS Pourletuer,madame,il suffitd’uneroué Quisebrise,d’uncharquivachoirdanslaboue SilecharquiportaitThalieestembourbé, Méropepétrira,malisilmeresteHébé. DUCHESNOIS, quittelemanteauetlevoileetapparaîtdani unélégantcostumedeville.Pénombre.Lune. ,. Amoiseule,ilarriveunetelleaventure. Sic’étaità CHairon

! LEMARQUIS 

Certes,lachoseestdure. Nepleurezplus,beauxyeuxquinesavezpleurer. Cespleursvousservirontà lascène. DUCHESNOISC’estvrai. Quandnouspleuronstoujours.notredouleurestfcime. C’estpalaisenfauxmarbreetmuren,toilepeinte. Jereçoisunelettreoùl’onmemandeenfin QueMéropeestà moi.L’onmevole» LEMARQUISl’aifaim. Dîne-t-ondeMéropeetdelatragédie ? , DUCHESNOIS Maismaplace,demain,està laComédie.< LEMARQUIS Peut-êtreyserez-voitis

?DUCHESNOIS 

SijenecoTicheîcï. Tenez,ilestcharmantdevoyagerainsi ! LEMARQUIS— Maisvousl’avezvoulu,madame.Cecaprice f-stlevôtre.Etil futceluideBérénice. Aprèstousleslauriersqu’onceignitsonfront OnditlaDuchesnoiscommeondit’laClairon.

DUCHESNOIS- -Jusqu’auMans,

paysneufîfuelevulgaireignore. Sortirpourprendrel’air ! "," LEMARQUIS ; , ; Sortir !.Marcherencore ! J’aivudeschapeletsdepoulardesdu Mans. : Nousn’ygoûtâmespoyitcommedevraisamante, Ettoutnotreappétitfutpourla vieillerue Où,devantunportail,jefislepieddegruè, ; - -, DUCHESNOIS LeMansetsescbJa :pons !, -.J’aimemiteuxleclqcJben. C’étaitunjourdejeûneetjepuispécher,’— • Toutcelanemerend !pasMérope ;J’enrage ! LEMARQUISC, ; Maisvouspeintplaisammentlesbeautésduvoyage. Quand,au•détourd’unibois,endouceurl’onvadhowv Qu’Hn’ya pasd’aubergeet quetombeLesoif. Elcecochemauditfutencorraisonnable-Carnousavonsicilecoucheretia. table.- -Ettesétoilesd’or-qu’auciel allume’Dieu Nevalentpasainechandelle,ef.-uinbonfeu Où,parcouplesfriands,surla broche- bénie. Lespouletsentournant.fontunesymphonie. MALITORNE, -entr’ouvrantla porte. C’estl’heuredudîner.Lapoulardeestà point, DUCHESNOIS ’ : : Laissez-lasurle feu MALITORNE

—Monsieur,sijen’a !solo.,

Deladiégembrocibier, ellesera tropcuire., DUCHESNOIS Qu’ellebrûle ! LEMARQUIS Aprèsça,dites-nomsdonclasuiÏIt. Ce-rôti. DUCHESNOIS - •Passivite.Auparavant,nsied D’aillervoir,illico,silecocheestsufpied. ; LEMARQUIS Lecoche ? DUCHESNOIS

-

Et,s’illefaut,aideràry remettre, Aprèsvous(Suerez.- LEMARQUIS Je dormira !peut-être. Enfin ! Maisquandl’amourcommande,onobéit. DUCHESNOIS Merci ! Jevoudraisbienvoyagercettenutr. (AMalitornequiattend,lesbrasballants.)