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qu’une dizaine de personnes : Sainte-Beuve, Théophile Gautier, les deux Goncourt, Gavarni, Renan, Taine, le marquis de Chennevières, Bouilhet et mon oncle. Les conversations y étaient débordantes et d’un haut intérêt.

Enfin le mois de mai arrivait, et nous rendait à la bonne vie tranquille de Croisset.

S’étant mis en 1860 à écrire Salammbô, mon oncle s’aperçut bientôt qu’un voyage sur l’emplacement de ce qui fut Carthage lui était nécessaire et il partit pour la Tunisie. À son retour, il accompagna sa mère à Vichy ; nous y allâmes deux années de suite.

La santé de ma grand’mère ne lui permettant pas de sortir avec moi, mon oncle la remplaçait ; il m’accompagnait dans mes promenades et le dimanche me menait même à l’église, malgré l’indé-