Page:Commanville - Souvenirs sur Gustave Flaubert, 1895.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il m’a ainsi appris toute l’histoire ancienne, rapprochant les faits les uns des autres, faisant des réflexions à ma portée, mais restant toujours dans l’observation vraie, profonde ; des esprits mûrs auraient pu l’entendre sans trouver rien de puéril à son enseignement. Je l’arrêtais quelquefois en lui demandant : « Était-il bon ? » Et cette question s’appliquant à des hommes tels que Cambyse, Alexandre ou Alcibiade, il était embarrassé pour y répondre. « Bon… dame, ce n’étaient pas des messieurs très commodes, qu’est-ce que cela te fait ? » Mais je n’étais pas satisfaite et je trouvais que « mon vieux », comme je l’appelais, aurait dû savoir jusqu’aux plus petits détails de la vie des gens dont il me parlait.

La leçon d’histoire terminée, on passait à la géographie. Jamais il n’a voulu que je l’apprisse dans un livre. « Des images,