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Introduction



NOUS nous trouvions un groupe de touristes, amateurs de pêche, en veine de nous distraire, en respirant les brises délicieusement rafraîchissantes du bas du fleuve Saint-Laurent, sur le pont d’un bateau à vapeur affecté au trafic de la côte nord du fleuve. Le bateau allait justement arriver à Godbout.

À moins d’un mille de nous, un petit canot s’était détaché de la rive au coup de sifflet donné du bord, et le capitaine armé de sa lunette, le regardait s’approcher tout en examinant celui qui le montait.

Nous étions à causer de la « Deep Sea Mission » (Mission des pêcheurs en haute mer) pour les pêcheurs du Labrador terreneuvien, lorsque le capitaine interrompit notre conversation, en s’écriant : Tiens ! Voici le Grenfell du Labrador canadien qui nous arrive.

J’étais le seul de notre groupe en dehors du capitaine, qui n’avait pas besoin d’être présenté à l’auteur de ce volume. Parmi ceux qui le liront, il y en aura plusieurs dans le même cas que moi, car M. Napoléon A. Comeau est personnellement connu de bien des voyageurs, sportsmen, savants, explorateurs de toutes les parties du continent américain, et sa réputation est encore plus universellement répandue.

À ceux qui ne connaîtraient pas encore son nom, je dirai, avec le capitaine du vapeur : « Voici le Grenfell du Labrador canadien », car, malgré que strictement parlant même, le Labrador canadien ne s’étende pas aussi loin à l’ouest que le principal domaine d’activité de Napoléon Comeau, cependant, toute la ligne de côte au-dessous de la Pointe-des-Monts est communément désignée comme la côte du Labrador.

Napoléon Comeau n’est pas médecin de profession comme le Dr Grenfell, mais, grâce à son intervention,