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Perdrix et autres oiseaux terrestres



ON nous attribue quatre sortes de perdrix sur la Côte Nord du Saint-Laurent, la gelinotte à fraise ou perdrix de bois franc, Bonasa Umbellus ; la perdrix blanche, Lagopus Albus ; le lagopède des rochers ou de montagne, Lagopus rupestris et la perdrix à queue blanche, Lagopus leucurus.

Inutile de parler de la perdrix de montagne au point de vue sportif ou gastronomique ; elle est trop rare et se rencontre trop peu souvent près de la côte. J’en ai abattu dans le pays, à l’intérieur et dans les montagnes dénudées du Labrador. En juillet et août 1907 j’en dénichais des couvées sur les collines les plus hautes de l’est et de l’ouest de la rivière Washecoutai.

Quant à la perdrix à queue blanche, je n’en ai fait tomber qu’une le 7 décembre 1894, et encore ne suis-je pas sûr qu’elle était de cette espèce-là ; peut-être était-ce un albino du lagopède des saules ou perdrix blanche. C’était un spécimen de plus petite taille que la perdrix ordinaire.

La gélinotte à fraise ou perdrix de bois franc peut être classée comme étant commune ; on la trouve sur toute la côte, aussi loin au nord que les îles Mingan. Je n’en ai pas tué ni vu plus au nord que cet endroit. En certaines années elles abondent pendant quelque temps, puis disparaissent. J’ai remarqué que les grosses gelées, le verglas les chassent de certaines parties du pays. Depuis 1905, elles se sont faites assez rares un peu partout. Je pense que c’est dû à quelque maladie contagieuse, probablement quelque chose comme « le mal de la perdrix » d’Écosse. Il n’y a pas d’autre façon d’expliquer leur rareté sur une