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NOTRE VOYAGE DE RETOUR

parer notre campement pour la nuit de la même façon que j’ai décrit la chose dans un chapitre précédent.

Le lendemain nous rencontrâmes nos parents et nos amis et alors le voyage nous devînt facile. On nous débarrassa de nos sacs et de nos fusils et nous marchâmes allège. Nous couchâmes au camp des trappeurs.

Au lever du jour nous reprenions la marche sur un chemin bien battu, et, à midi, nous étions à la maison.

Longtemps avant notre arrivée, nous avions rencontré les uns après les autres des amis, des connaissances venus à notre rencontre. Quelques-uns avaient même fait vingt milles, attention qui nous toucha bien profondément.

Ce que fut notre réception à la maison, je laisse au lecteur de se l’imaginer. Il n’y eut ni salves d’artillerie, ni de feux d’artifice ce soir-là, mais la cordialité de l’accueil n’en fut pas moindre.

Tout notre voyage avait duré trente-deux jours, au cours desquels nous fûmes l’objet de bien des bontés et des sympathies. J’offre aujourd’hui tous mes remerciements à tous ceux qui nous ont aidés de toutes façons, quelque peu que ça leur a semblé en raison des circonstances aussi critiques où nous nous sommes trouvés.