Comme mainte autre chose, une couverture de peau de lièvre a son bon et son mauvais côté. Ses avantages sont sa chaleur, sa légèreté et son bon marché ; et de plus, le fait qu’elle peut être confectionnée même en plein bois. Ses désavantages sont la facilité avec laquelle elle se déchire et le fait qu’on ne peut ni la nettoyer ni la laver. D’ordinaire, nous l’envoyions aux rebuts, notre chasse terminée et nous en faisions une nouvelle à la saison suivante.
Certaines années, lorsque les lièvres sont abondants, un seul homme peut en prendre au collet une centaine en trois ou quatre jours. Dans un vieux brûlé, forêt recouverte d’une seconde pousse, j’en tuai une fois, cinquante-deux en une après-midi. On tire, cependant, rarement sur les lièvres, parce que l’on considère que c’est gaspiller de la poudre dans le bois ; habituellement, on le prend plutôt au collet.