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LA MORT DE ROBITAILLE

pas arrêté pour faire du feu et manger, mais avait persisté à marcher jusqu’à ce qu’il fût presque épuisé. Nous vîmes il s’était appuyé sur les arbres pour se reposer.

Finalement il s’était accroupi au pied d’une épinette et s’y était accoté. Il s’était haussé les genoux, sa tête et ses bras reposaient dessus, dans la position de quelqu’un qui s’apprête à dormir.

C’est dans cette posture que nous le trouvions gelé raide, avec son fusil en bandoulière et le sac de provisions qui y était attaché.

Nous avions emporté avec nous une grande toboggan. Nous y étendîmes le corps, et nous le halâmes jusqu’à la Pointe-des-Monts.