Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

geoise, madame du Bruel reçut et accueillit la danseuse Tullia, devenue sa bru (Un Prince de la Bohème).

Bruel (Jean-François du), fils des précédents, né vers 1797, placé par la protection du duc de Navarreins, en 1816, au ministère des finances (La Rabouilleuse). — Il était sous-chef du bureau de Rabourdin, en 1824, au moment où celui-ci disputait à Baudoyer une place de chef de division (Les Employés). En novembre 1825, Jean-François du Bruel assistait, au Rocher de Cancale, à un déjeuner donné aux clercs de l’étude Desroches par Frédéric Marest fêtant sa bienvenue ; il était présent aussi à l’orgie qui suivit, chez Florentine (Un Début dans la Vie). M. Du Bruel devint successivement chef de bureau, directeur, conseiller d’État, député, pair de France, commandeur de la Légion d’honneur, reçut le titre de comte et entra dans une des classes de l’Institut ; tout cela par les intrigues de sa femme, Claudine Chaffaroux, l’ancienne danseuse Tullia, qu’il épousa en 1829 (Un Prince de la Bohème. — Les Petits Bourgeois). Il signa longtemps des vaudevilles, sous le pseudonyme de Cursy. Nathan, le poète, avait été obligé de s’associer à lui ; Jean-François du Bruel mettait en œuvre les idées de l’écrivain et les réduisait en petites pièces productives, spirituelles, toujours faites pour des acteurs. MM. du Bruel et Nathan inventèrent Florine, actrice à recettes ; ils furent les auteurs de l’Alcade dans l’embarras, imbroglio en trois actes, représenté au théâtre du Panorama-Dramatique, vers 1822, où elle débuta et où jouaient aussi Coralie, et Bouffé, sous le nom de Vignol (Illusions perdues. — Une Fille d’Ève).

Bruel (Claudine Chaffaroux, dame du), née à Nanterre, en 1799. — L’une des premières danseuses de l’Opéra de 1817 à 1827 ; elle fut la maîtresse du duc de Rhétoré pendant plusieurs années (La Rabouilleuse) et ensuite celle de Jean-François du Bruel, qui s’éprit d’elle en 1823 et l’épousa en 1829 ; elle avait alors quitté le théâtre. Vers 1834, elle rencontra Charles-Édouard de la Palférine, en devint follement amoureuse, et, pour lui plaire, pour paraître auprès de lui en grande dame, poussa son mari aux plus hauts emplois et sut acquérir le titre de comtesse. À cette époque, elle jouait néanmoins la ver-