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manger le cœur d’une sentinelle espagnole et avoir tenu ce pari. Le capitaine Bianchi planta, le premier, le drapeau français sur la muraille de Tarragone (Espagne), lors de l’assaut de 1808 ; mais il y fut tué par un moine (Les Marana).

Bianchon (Docteur), médecin de Sancerre, père d’Horace Bianchon, frère de madame Popinot, la femme du juge Popinot (L’Interdiction).

Bianchon (Horace), médecin de Paris, célèbre sous Charles X et sous Louis-Philippe, officier de la Légion d’honneur, membre de l’Institut, professeur à la Faculté de médecine, premier médecin d’un hôpital en même temps que de l’École polytechnique ; né à Sancerre (Cher), dans les dernières années du XVIIIe siècle. — En 1819, interne à l’hôpital Cochin, il prenait ses repas à la pension Vauquer, où il se lia avec Eugène de Rastignac, alors étudiant en droit, et connut Goriot et Vautrin (Le Père Goriot). Un peu plus tard, il devint, à l’Hôtel-Dieu, l’élève préféré du chirurgien Desplein, qu’il assista à ses derniers moments (La Messe de l’Athée). Neveu du juge Jean-Jules Popinot et allié d’Anselme Popinot, il fut en relations avec César Birotteau, le parfumeur, qui disait lui devoir la recette de sa fameuse huile de noisette et qui l’invita à ce grand bal où sa ruine commença (César Birotteau. — L’Interdiction). Membre du cénacle de la rue des Quatre-Vents et lié intimement avec tous les jeunes gens qui faisaient partie de cette réunion, il fut, par la suite, en mesure de mettre Daniel d’Arthez en relations avec Rastignac, devenu sous-secrétaire d’État ; il soigna aussi Lucien de Rubempré, blessé, en 1822, dans un duel avec Michel Chrestien, ainsi que Coralie, la maîtresse de Lucien, et madame Bridau, à leur lit de mort (Illusions perdues. — La Rabouilleuse. — Les Secrets de la Princesse de Cadignan). En 1824, le jeune docteur Bianchon accompagnait Desplein, appelé auprès de Flamet de la Billardière mourant (Les Employés). Avec le même Desplein et le docteur Martener, de Provins, en 1828, il donna les soins les plus empressés à Pierrette Lorrain (Pierrette). En cette même année 1828, il voulut un moment se faire attacher à l’expédition de Morée ; il était alors le médecin de madame de Listomère, dont il apprit et