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Taillefer (Madame), première femme du précédent et mère de Frédéric-Michel et de Victorine Taillefer. — En butte aux mauvais traitements de son mari, qui la soupçonnait injustement d’adultère, elle mourut de chagrin, jeune encore sans doute (Le Père Goriot).

Taillefer (Madame), seconde femme de Jean-Frédéric Taillefer, qui l’épousa par spéculation et qui, cependant, la rendit heureuse. — Elle parut lui témoigner du dévouement (L’Auberge rouge).

Taillefer (Frédéric-Michel), fils du premier lit de Jean-Frédéric Taillefer, n’essaya même pas de défendre sa sœur Victorine contre les injustes persécutions paternelles. Héritier désigné de toute la grosse fortune de son père, il fut tué en duel près de Clignancourt, en 1819, d’un coup droit et sûr, par le colonel Franchessini, à l’instigation de Jacques Collin, dans l’intérêt mais à l’insu d’Eugène de Rastignac (Le Père Goriot).

Taillefer (Victorine), enfant du premier lit de Jean-Frédéric Taillefer et sœur du précédent ; petite-cousine de madame Couture, orpheline de mère dès 1819, passa, mais à tort, aux yeux de son père, pour être née de relations adultérines ; fut éloignée du logis paternel ; se réfugia, rue Neuve-Sainte-Geneviève, dans la pension de madame Vauquer, avec la veuve de l’ordonnateur Couture, sa parente ; s’y éprit d’Eugène de Rastignac ; devint, par la mort de Frédéric-Michel, héritière des grands biens de son père, Jean-Frédéric Taillefer, dont elle entoura de tendres soins le chevet d’agonie. Victorine Taillefer resta fille sans doute (Le Père Goriot. — L’Auberge rouge).

Talleyrand-Périgord (Charles-Maurice de), prince de Bénévent, évêque d’Autun, ambassadeur et ministre, né à Paris en 1754, mort en 1838, dans son hôtel de la rue Saint-Florentin[1]. — Talleyrand se préoccupa du mouvement insurrectionnel qui se produisit en Bretagne, sous la direction du marquis de Montauran, vers 1799 (Les Chouans). L’année suivante (juin 1800), à la veille de la bataille de Marengo, M. de Talleyrand conférait avec Malin de Gondreville, Fouché, Carnot, Sieyès sur la situation politique. En 1804, il reçut

  1. L’empereur de Russie, Alexandre Ier, séjourna dans cet hôtel, possédé et habité actuellement par le baron Alphonse de Rothschild.