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et après la mort de Rubempré subit-elle les plus poignantes angoisses. Léontine de Sérizy brisa presque les grilles de la Conciergerie, maltraita le juge d’instruction Camusot, et sembla devenir folle. L’intervention de Jacques Collin la sauva et la guérit, quand trois médecins fameux, MM. Bianchon, Desplein, Sinard se déclaraient impuissants à la soulager (Splendeurs et Misères des Courtisanes. — La Dernière Incarnation de Vautrin). La comtesse de Sérizy habita, l’hiver, chaussée d’Antin ; l’été, Sérizy, son domaine préféré, ou bien encore Presles ; quelquefois, près de Nemours, le Rouvre, terre de la famille de ce nom. À Paris, voisine de Félicité des Touches (Camille Maupin), elle fréquenta cette émule de George Sand, se trouva chez elle quand Marsay raconta l’histoire de son premier amour, et prit aussi part à la conversation (Autre Étude de femme). Tante maternelle de Clémentine du Rouvre, madame de Sérizy la dota richement quand elle épousa Laginski, et vit avec Ronquerolles, son frère, rue de la Pépinière, Thaddée Paz, le compagnon du Polonais (La Fausse Maîtresse).

Sérizy (Vicomte de), fils unique des précédents, sorti dans les derniers de l’École polytechnique, en 1825, entra par faveur sous-lieutenant au régiment de cavalerie de la garde royale, que commandait le duc de Maufrigneuse, et où, dans le même temps, passa, comme simple soldat, Oscar Husson, le neveu de Cardot (Un Début dans la Vie). En octobre 1829, officier de la compagnie des gardes d’Havré, Sérizy eut mission de prévenir M. de Verneuil, propriétaire de giboyeuses « réserves » normandes, que Madame ne pourrait suivre la chasse organisée par lui. Épris de Diane de Maufrigneuse, le vicomte retrouvait, chez Verneuil, la future princesse de Cadignan qui se laissa courtiser, afin d’exercer une vengeance contre Léontine de Sérizy, alors maîtresse de Lucien de Rubempré (Modeste Mignon). Parvenu au grade de lieutenant-colonel dans un régiment de cavalerie, il fut blessé grièvement au désastre de la Macta, en Afrique (26 juin 1835) et mourut à Toulon des suites de ses blessures (La Fausse Maîtresse. — Un Début dans la Vie).

Servais, le seul bon doreur de Paris, d’après Élie Magus, dont il écouta les conseils : il sut employer l’or anglais, de beaucoup supé-