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et, après avoir vécu avec elle dans un petit hôtel confortable de la rue de la Planche, il fut réduit à solliciter un emploi au ministère des finances, emploi qu’il perdit lors de la révolution de 1830 ; replacé, néanmoins, par la protection de Nucingen, en 1836, il vivait modestement avec sa belle-mère, sa belle-sœur Malvina, non mariée, sa femme et quatre enfants qu’elle lui donna, à un troisième étage au-dessus de l’entresol, rue du Mont-Thabor (La Maison Nucingen).

Beaudenord (Madame de), femme du précédent ; née Isaure d’Aldrigger, à Strasbourg, en 1807. — Blonde langoureuse, danseuse émérite, d’une nullité absolue au point de vue moral et intellectuel (La Maison Nucingen).

Beaumesnil (Mademoiselle), célèbre actrice du Théâtre-Français, à Paris : déjà mûre sous la Restauration. Elle fut la maîtresse du policier Peyrade, dont elle eut une fille, Lydie, qu’il reconnut. Le dernier domicile de mademoiselle Beaumesnil était rue de Tournon ; elle s’y laissait voler des diamants d’un assez grand prix par Charles Crochard, son amant de cœur, au commencement du règne de Louis-Philippe (Les Petits Bourgeois. — Splendeurs et Misères des Courtisanes. — Une Double Famille).

Beaupied, ou Beau-Pied, surnom de Jean Falcon. — Voir ce nom.

Beaupré (Fanny), actrice du théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris, sous Charles X. — En 1825, jeune et jolie, elle se fit une réputation dans un rôle de marquise d’un mélodrame intitulé la Famille d’Anglade. À cette époque, elle avait remplacé Coralie, morte alors, dans les affections de Camusot, le marchand de soieries. Ce fut chez Fanny Beaupré qu’Oscar Husson, l’un des clercs de l’avoué Desroches, perdit au jeu une somme de cinq cents francs appartenant à son patron et qu’il fut surpris, par son oncle Cardot, étendu ivre-mort sur un divan (Un Début dans la Vie). En 1829, Fanny Beaupré passait pour être, à prix d’or, la meilleure amie du duc d’Hérouville (Modeste Mignon). En 1842, après sa liaison avec madame de la Baudraye, Lousteau vivait maritalement avec elle