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San-Réal (Marquise de), femme du précédent, née Margarita-Euphémia Porrabéril, fille naturelle de lord Dudley et d’une Espagnole, sœur d’Henri de Marsay ; eut l’énergie aventureuse de son frère, auquel elle ressemblait aussi physiquement. — Élevée à La Havane, elle fut ramenée ensuite à Madrid, en compagnie d’une jeune créole des Antilles, Paquita Valdès, avec qui elle eut de fougueuses relations lesbiennes que le mariage fut loin d’interrompre et qui se continuèrent à Paris, en 1815, moment où la marquise, rencontrant un rival dans son frère Henri de Marsay, tua Paquita. Après ce meurtre, madame de San-Réal se retira en Espagne au couvent de los Dolores (Histoire des Treize : la Fille aux Yeux d’Or).

Sanson (Charles-Henri), exécuteur des « hautes œuvres » au temps de la Révolution et bourreau de Louis XVI, assistait à deux messes commémoratives de la mort du roi, célébrées en 1793 et 1794, par l’abbé de Marolles, à qui son identité fut révélée plus tard par Ragon (Un Épisode sous la Terreur).

Sanson, fils du précédent, né vers 1770, et descendant, comme lui, de bourreaux de Rouen. — Après avoir été capitaine de cavalerie, il aida son père dans l’exécution de Louis XVI, le seconda quand les places Louis XV et du Trône eurent simultanément leur échafaud, et lui succéda par la suite. Sanson allait « accommoder » Théodore Calvi, en mai 1830 ; il attendait l’ordre décisif, qui d’ailleurs n’arriva pas. Il avait l’aspect d’un Anglais relativement distingué. Sanson, du moins, donna de lui cette impression à Jacques Collin, lorsqu’il croisa l’ancien forçat alors détenu à la Conciergerie (La Dernière Incarnation de Vautrin). — Sanson habita dans la rue des Marais (quartier du faubourg Saint-Martin), aujourd’hui raccourcie.

Sarcus fut, sous Louis, juge de paix de Soulanges (Bourgogne), où il vécut de ses quinze cents francs d’appointements, du produit d’un immeuble habité par lui et de cent écus de rente. Sarcus épousa la sœur aînée du pharmacien de Soulanges, Vermut, dont il eut une fille, Adeline, plus tard madame Adolphe Sibilet. Beau petit vieillard gris pommelé, ce fonctionnaire, d’ordre inférieur, n’en était pas moins l’homme politique de la première société de