Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/482

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

loin de là, rue d’Enfer (actuellement rue Denfert-Rochereau). Il recevait des quartiers de rente suffisants pour assurer son existence, et les touchait par l’entremise de Gorenflot ou de Jacques Bricheteau, représentants mystérieux de Catherine-Antoinette Goussard. Suivant leurs instructions, il accepta, des ursulines d’Arcis, une commande artistique et se porta candidat législatif de l’arrondissement (1839) : il obtint alors l’appui d’Achille Pigoult, et fréquenta les Louis de l’Estorade. Sallenauve parut aimer ou du moins remarqua Renée de l’Estorade, sœur naturelle de Marianina de Lanty. Grâce au marquis François-Henri-Pantaléon de Sallenauve qui l’adopta, Dorlange devint comte de Sallenauve, fut élu député, brilla dans divers milieux mondains et politiques, rencontra Eugène de Rastignac, Maxime de Trailles, Martial de la Roche-Hugon. Discuté et contesté, il se démit de son mandat. Ayant appris le secret de sa naissance, il parcourut l’Amérique du Sud, à la recherche de Catherine-Antoinette Goussard, et montra, au contraire, une grande froideur à l’égard de Jacques Collin. Il regagna Rome, après la mort de ce dernier ; occupa, voisin de Thorwaldsen, le palais Barberini ; sculpta le tombeau de sa mère, Catherine-Antoinette ; reparut dans Arcis, lors de l’inauguration du monument, reconnut, pendant la cérémonie, madame de l’Estorade dans une femme pieusement agenouillée, et finit par épouser mademoiselle Jeanne-Athénaïs de l’Estorade, en 1847 (Le Député d’Arcis. — Le Comte de Sallenauve. — La Famille Beauvisage).

Sallenauve (Comtesse de), femme du précédent, née Jeanne-Athénaïs de l’Estorade (Naïs, par une abréviation familière), en février 1827 ; enfant précoce et quelque peu gâtée du comte et de la comtesse Louis de l’Estorade. — Elle aima Sallenauve dès le jour de leur première rencontre, et, pour l’épouser, lutta victorieusement contre les résistances de son père, de sa mère et de son frère aîné Armand (Mémoires de Deux Jeunes Mariées. — Le Député d’Arcis. — Le Comte de Sallenauve. — La Famille Beauvisage).

Salmon, ancien expert du musée de Paris. — En 1826, de passage à Tours, oui il était venu voir sa belle-mère, il fut chargé d’estimer une vierge de Valentin et un christ de Lebrun, tableaux que l’abbé François Birotteau avait hérités de l’abbé Chapeloud et qu’il avait