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le docteur Bianchon de respecter l’une des dernières volontés de la morte, en cessant de se promener dans le jardin de la Grande Bretèche, cette propriété devant rester, durant un demi-siècle, rigoureusement inaccessible. Maître Regnault s’était marié avec une cousine riche, à Vendôme. — Homme long, fluet, front fuyant, petite tête pointue, face blême, il émaillait continuellement sa conversation de l’expression « Petit moment ! » (La Grande Bretèche).

Régnier (Claude-Antoine), duc de Massa, né en 1746, mort en 1814 ; avocat, puis député à la Constituante ; était grand juge (c’est-à-dire ministre de la justice) au moment du célèbre procès des Simeuse et des Hauteserre, accusés de l’enlèvement du sénateur Malin ; il remarqua le talent montré par Granville dans la défense des accusés, et, un peu plus tard, l’ayant rencontré chez l’archichancelier Cambacérès, il emmena le jeune avocat dans sa voiture et le reconduisit jusqu’à la porte de son domicile, quai des Augustins, en lui donnant des conseils pratiques et en l’assurant de sa protection (Une Ténébreuse Affaire. — Une Double Famille).

Régulus, l’un des garçons du coiffeur Mougin, dit Marius, place de la Bourse, à Paris, en 1845 (Les Comédiens sans le savoir).

Rémonencq, Auvergnat, ferrailleur-brocanteur rue de Normandie, dans la maison habitée par Pons et Schmucke, dont les Cibot étaient concierges. — Rémonencq, venu à Paris pour être commissionnaire, fit, de 1825 à 1831, les courses des marchands de curiosités du boulevard Beaumarchais et des chaudronniers de la rue de Lappe ; puis ouvrit, dans ce même quartier, une boutique misérable d’objets dépareillés. Il vivait là, dans une économie sordide. Il avait pu pénétrer chez Sylvain Pons et avait apprécié à leur juste valeur les trésors du vieux collectionneur ; son avidité le poussa au crime : il provoqua les vols commis par madame Cibot chez Pons, il en profita, empoisonna le mari de la portière pour épouser ensuite sa veuve et s’établit avec elle marchand de curiosités, dans un superbe magasin, sur le boulevard de la Madeleine. Vers 1846, il s’empoisonna lui-même, par mégarde, avec un verre de vitriol qu’il avait mis à la portée de sa femme (Le Cousin Pons).

Rémonencq (Mademoiselle), sœur du précédent, « espèce d’idiote,