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en 1815, demeurait de 1836 à 1838, à Paris, dans un hôtel de la rue Corneille. Il y connut Z. Marcas, l’aida dans sa détresse, le soigna à son lit de mort et suivit, seul avec Juste, étudiant en médecine, le convoi du grand homme inconnu jusqu’à la fosse commune du cimetière Montparnasse. Après avoir raconté à quelques amis la navrante et courte histoire de Z. Marcas, Charles Rabourdin s’expatria sur les conseils mêmes du défunt ; il s’embarqua, au Havre, pour les îles de la Malaisie, ne trouvant pas à se faire une position en France (Z. Marcas).

Racquets (Des). — V. Raquets (des).

Ragon, né vers 1748 ; parfumeur à Paris, rue Saint-Honoré, entre Saint-Roch et la rue des Frondeurs, dans le courant et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle ; petit homme de cinq pieds à peine, à figure de casse-noisette, galant et prétentieux. — Il céda son magasin de la Reine des Roses à son premier commis, César Birotteau, après le 18 brumaire. Ancien parfumeur de Sa Majesté la reine Marie-Antoinette, M. Ragon demeura toujours un zélé royaliste, et, sous la République, les Vendéens se servirent de lui pour correspondre avec les princes et le comité royaliste de Paris. Il recevait alors et renseignait l’abbé de Marolles, auquel il montrait le bourreau de Louis XVI, dont il lui révélait l’identité. En 1818, victime de la spéculation Nucingen, dite « affaire des mines de Wortschin », Ragon occupait, appauvri, avec sa femme, un appartement de la rue du Petit-Bourbon-Saint-Sulpice[1] (César Birotteau. — Un Épisode sous la Terreur).

Ragon (Madame), née Popinot, sœur du juge Popinot, femme du précédent, avait le même âge à peu près que son mari ; c’était, en 1818, « une grande femme sèche et ridée, au nez pincé, aux lèvres minces, avec un faux air de marquise de l’ancienne cour » (César Birotteau).

Ragoulleau[2] (Jean-Antoine), avocat à Paris, fut l’objet d’une

  1. Partie actuelle de la rue Saint-Sulpice, comprise entre la rue de Seine et la place Saint-Sulpice ; la fraction entre la rue Garancière et la place s’appela, précédemment encore, rue des Aveugles.
  2. La véritable orthographe du nom, relevée sur des pièces authentiques, est Ragouleau et non Ragoulleau.