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était présente à l’arrivée du message dont les douloureux détails contraignirent sa mère à quitter la table. Elle ne saisit que le côté comique de la situation et remarqua la gloutonnerie de son père, auquel le départ précipité de la comtesse permettait de rompre une sorte de diète imposée (Le Message).

Montriveau (Général marquis de), père d’Armand de Montriveau. — Quoique chevalier des ordres, il tenait à toute la haute noblesse de Bourgogne, et dédaigna les avantages financiers et nobiliaires qu’il pouvait espérer de sa naissance : encyclopédiste et « l’un des ci-devant qui servirent noblement la République », Montriveau périt, tué près de Joubert, à Novi (Histoire des Treize : la Duchesse de Langeais).

Montriveau (Comte de), oncle paternel d’Armand de Montriveau. — Gros homme, « grand mangeur d’huîtres » ; au contraire de son frère, il émigra, sut se faire bien accueillir, dans son exil, des Rivaudoult d’Arschoot, de la branche Dulmen, avec lesquels il avait des liens de famille, et mourut à Pétersbourg (Histoire des Treize : la Duchesse de Langeais).

Montriveau (Général marquis Armand de), neveu du précédent, fils unique du général de Montriveau. — Orphelin et sans fortune, il fut placé par Bonaparte à l’école de Châlons, entra dans l’artillerie, fit les dernières campagnes de l’Empire, entre autres celle de Russie, et reçut plusieurs blessures graves sur le champ de bataille de Waterloo : il était alors colonel dans la garde. Montriveau passa, loin de l’Europe, les trois premières années de la Restauration. Il voulait explorer la haute Égypte, le centre de l’Afrique. Des sauvages le réduisirent en esclavage. Une évasion audacieuse le tira de leurs mains et lui permit de revenir à Paris, où il habita la rue de Seine, près de la Chambre des pairs. À cette époque, pauvre, sans protections ni ambition, il fut cependant bientôt promu général. Son association avec les Treize, puissance occulte et redoutable, qui comptait parmi ses membres Ronquerolles, Marsay, Bourignard, lui valut peut-être une faveur qu’il n’avait pas sollicitée. Cette même franc-maçonnerie seconda Montriveau désirant se venger des coquetteries raffinées d’Antoinette de Langeais, et, plus