Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/393

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Montcornet (Comtesse de). — V. Blondet (madame Émile).

Montefiore, Italien de la célèbre famille des Montefiore, de Milan ; capitaine d’habillement au 6e de ligne sous l’Empire ; un des plus jolis garçons de l’armée ; marquis, mais ne pouvant, d’après les lois du royaume d’Italie, porter son titre. — Jeté par la nature « dans le moule des Rizzio », il faillit être assassiné, en 1808, dans la ville de Tarragone, par la Marana, qui le surprit avec sa fille, Maria-Juana-Pepita Mancini, qu’épousa François Diard. Montefiore se maria lui-même, plus tard, avec une illustre Anglaise, et, en 1823, fut tué et dévalisé, au milieu d’une ruelle déserte de Bordeaux, par Diard, qui l’avait retrouvé, après plusieurs années d’absence, dans la maison de jeu d’une ville d’eaux (Les Marana).

Montès de Montejanos (Baron), Brésilien riche, nature sauvage et primitive, jeune vers 1840, fut un des premiers amants de Valérie Fortin (successivement madame Marneffe et madame Célestin Crevel), la revit, tantôt au faubourg Saint-Germain, tantôt place ou pâté des Italiens[1], eut lieu de se trouver jaloux d’Hector Hulot, de W. Steinbock, d’autres encore, et se vengea en communiquant à sa maîtresse une maladie étrange dont elle mourut, ainsi que Célestin Crevel (La Cousine Bette).

Montpersan (Comte de), neveu d’un chanoine de Saint-Denis, fréquemment son commensal ; hobereau ambitieux, aigri par suite d’échecs et de déceptions ; marié ; père de famille ; possédait et habitait, au commencement de la Restauration, le château de Montpersan à huit lieues de Moulins, dans l’Allier. En 1819, il y reçut la visite d’un jeune homme inconnu qui venait annoncer la mort de l’amant de madame de Montpersan (Le Message).

Montpersan (Comtesse Juliette de), femme du précédent, née vers 1781, habitait Montpersan avec sa famille, quand elle apprit, d’un compagnon de route de son amant, la mort de celui-ci, résultat d’une chute de voiture. La comtesse récompensa délicatement le messager de malheur (Le Message).

Montpersan (Mademoiselle de), fille des précédents, tout enfant,

  1. Aujourd’hui, place Boïeldieu.