Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Arcos (Comte d’), grand d’Espagne, vivant dans la péninsule au moment de l’expédition de Napoléon Ier. — Il aurait peut-être épousé Maria-Pepita-Juana Marana de Mancini, sans de singulières circonstances qui lui firent épouser François Diard, officier français (Les Marana).

Argaïolo (Duc d’), Italien très riche et très noble, mari respecté, quoique vieux, de celle qui fut plus tard la duchesse de Rhétoré, pour l’éternelle douleur d’Albert Savarus. — Il mourut en 1835, presque octogénaire (Albert Savarus).

Argaïolo (Duchesse d’), née Soderini, femme du duc d’Argaïolo. — Devenue veuve en 1835, elle se remaria avec le duc de Rhétoré (Albert Savarus). — V. Duchesse de Rhétoré.

Arrachelaine, surnom du voleur Ruffard. — Voir ce nom (La Dernière Incarnation de Vautrin).

Arthez (Daniel d’), l’un des plus illustres écrivains du XIXe siècle et l’un de ces hommes rares qui offrent « l’accord d’un beau talent et d’un beau caractère ». Né de 1794 à 1796 ; gentilhomme picard. — En 1821, âgé d’environ vingt-cinq ans, il était très pauvre et habitait au cinquième étage d’un sombre hôtel de la rue des Quatre-Vents, à Paris, où avait demeuré aussi, dans sa jeunesse, l’illustre chirurgien Desplein. Là se réunissaient Horace Bianchon, alors interne à l’Hôtel-Dieu ; Léon Giraud, le philosophe profond ; Joseph Bridau, peintre, plus tard si célèbre ; Fulgence Ridal, poète comique d’une grande verve ; Meyraux, physiologiste éminent, mort tout jeune ; enfin Louis Lambert et Michel Chrestien, le républicain fédéraliste, qui succombèrent également dans leur fleur. À ces hommes de cœur et de talent vint se joindre Lucien de Rubempré, le poète, amené par Daniel d’Arthez, qu’ils reconnaissaient comme leur chef. Cette réunion avait pris le nom de « Cénacle ». Arthez et ses amis conseillaient et secouraient, au besoin, Lucien, « ce grand homme de province à Paris », qui finit tragiquement. Même, avec un désintéressement bien remarquable, Arthez corrigeait et refaisait L’Archer de Charles IX, de Lucien, et l’œuvre, entre ses