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eut deux enfants, Marianina et Filippo (Sarrasine. — Le Député d’Arcis). Petit, sombre et grêlé, cet aventurier s’appelait réellement Duvignon. Il avait été, sous la Révolution, l’amant de Jacqueline Collin. En 1800, condamné à mort pour crime de fausse monnaie, il parvint à s’échapper par un suicide simulé ; ensuite, il voyagea, en Amérique, avec Catherine-Antoinette Goussard, qu’il abandonna dans le nouveau monde. Revenu en France depuis longtemps, Duvignon fut reconnu, en 1845, par Jacques Collin ; il résolut alors de disparaître, feignit de mourir d’apoplexie, eut de somptueuses obsèques à Saint-Philippe-du-Roule, sa paroisse, fut enterré au château de Marcoussis, près de Monthéry. Avec le secours de Jacqueline Collin, il sortit de son tombeau, partit avec elle pour l’Italie, se remit à fabriquer en grand de la fausse monnaie, et, six mois après, attaqué, avec ses complices, par les carabiniers italiens, dans un vieux château ruiné, fut tué sur place (La Famille Beauvisage).

Lanty (Comtesse de), femme du précédent, née vers 1795, nièce et comme fille adoptive du très opulent castrat Zambinella, fut la maîtresse de M. de Maucombe, dont elle eut Marianina de Lanty. — La Restauration connut la splendeur de madame de Lanty, qui était et resta longtemps fort belle. La Révolution de 1830 la ramena en Italie. La comtesse fit un séjour dans Rome, avec Lanty, Marianina, Filippo son deuxième enfant, leur oncle Zambinella, qui voulait mourir (et qui mourut) sur le théâtre de ses succès du XVIIIe siècle. Madame de Lanty prit pour amant le comte Maxime de Trailles, mais dissimula cette dernière intrigue et laissa plutôt retomber un soupçon injurieux sur Marianina et Sallenauve (Charles Dorlange) (Sarrasine. — Le Député d’Arcis. — Le Comte de Sallenauve. — La Famille Beauvisage).

Lanty (Marianina de), fille de la précédente et légalement du comte de Lanty, mais, en réalité, de M. de Maucombe ; née en 1809. Portrait frappant et sœur de Renée de l’Estorade, née Maucombe. — Vers 1825, elle cachait et entourait de soins, à Paris, dans le bel hôtel de sa famille, son grand-oncle Zambinella. Durant le séjour de ses parents à Rome, elle prit des leçons de sculpture, de Charles Dorlange, qui devait devenir député d’Arcis, en 1839,