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Grandet (Eugénie[1]). — V. Bonfons (Eugénie Cruchot de) (Eugénie Grandet).

Grandlieu (Comtesse de), du commencement du XVIIe siècle ; alliée aux Hérouville ; souche probable des Grandlieu, célèbres, en France, près de deux siècles plus tard (L’Enfant maudit).

Grandlieu (Duc Ferdinand de), né vers 1773, pouvait descendre de la comtesse de Grandlieu, du commencement du XVIIe siècle, et relever, en conséquence, d’une famille de bonne et vieille noblesse du duché de Bretagne dont la devise était : Caveo non timeo. — À la fin du XVIIIe, au commencement et au milieu du XIXe siècle, Ferdinand de Grandlieu se trouvait chef de la branche aînée, riche et ducale, de la maison de Grandlieu. Sous le Consulat ou l’Empire, sa haute situation, conservée, lui permit d’intervenir auprès de Talleyrand en faveur de MM. d’Hauteserre et de Simeuse, compromis dans le fictif enlèvement de Malin de Gondreville. Ferdinand de Grandlieu, de son mariage avec une Ajuda, de la branche aînée, alliée aux Bragance d’origine portugaise, eut plusieurs filles, dont l’aînée prit le voile en 1822. Ses autres filles étaient Clotilde-Frédérique, née en 1802 ; Joséphine, la troisième ; Sabine, née en 1809 ; Marie-Athénaïs, née vers 1820. Oncle par alliance de madame de Langeais, il avait à Paris, dans le faubourg Saint-Germain, un hôtel où, sous le règne de Louis XVIII, la princesse de Blamont-Chauvry, le vidame de Pamiers et le duc de Navarreins se réunirent en conseil de famille pour juger une escapade bruyante d’Antoinette de Langeais. Au moins dix années plus tard, Grandlieu se servit de son ami intime Henri de Chaulieu et aussi de Corentin (Saint-Denis), afin d’arrêter les poursuites de Lucien de Rubempré, qui compromettaient sa fille Clotilde-Frédérique (Une Ténébreuse Affaire. — Histoire des Treize : Ferragus, chef des Dévorants ; la Duchesse de Langeais. — La Rabouilleuse. — Modeste Mignon. — Splendeurs et Misères des Courtisanes).

  1. Les incidents de sa vie ont été mis à la scène par Bayard, sur le théâtre du Gymnase-Dramatique, sous le titre : La Fille de l’avare.