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de ses voisins, MM. d’Hauteserre et de Simeuse, conspirateurs royalistes (Une Ténébreuse Affaire).

Goulard (Antonin), enfant d’Arcis, comme Simon Giguet. — Né vers 1807, fils de l’ancien piqueur de la maison de Simeuse, enrichi par un achat de biens nationaux (voir la biographie précédente). De bonne heure orphelin de mère, il vint habiter Arcis avec son père, qui abandonnait l’abbaye de Valpreux (Val-des-Preux). Envoyé au lycée impérial, il y eut pour camarade Simon Giguet, retrouvé plus tard sur les bancs de l’École de droit de Paris. Le crédit de Gondreville le fit décorer de la Légion d’honneur. La royauté de 1830 lui ouvrit la carrière administrative. Goulard était, en 1839, sous-préfet d’Arcis-sur-Aube, pendant la période électorale. Le délégué ministériel, Maxime de Trailles, satisfit la rancune d’Antonin contre Simon Giguet : les recommandations officielles désiraient l’échec de ce dernier ; l’un et l’autre, l’aspirant député comme le sous-préfet, recherchèrent vainement la main de Cécile Beauvisage. Goulard fréquentait les fonctionnaires (la colonie[1]) : Frédéric Marest, Olivier Vinet, Martener, François Michu (Le Député d’Arcis).

Gounod était neveu de Vatel, garde chez le général de Montcornet, aux Aigues (en Bourgogne). — Vers 1823, il devint probablement un des serviteurs du garde général des Aigues, Michaud, que traquaient Fourchon, Rigou, Tonsard, Bonnébault, Soudry, etc. (Les Paysans).

Goupil (Jean-Sébastien-Marie), né en 1802 ; espèce de bossu sans bosse, fils d’un fermier aisé. — Après avoir dissipé à Paris l’héritage paternel, il devint premier clerc du notaire Crémière-Dionis, de Nemours (1829). Pour le compte de François Minoret-Levrault, il y tourmenta de toutes les manières, même sous le voile de l’anonyme, Ursule Mirouet après la mort du docteur Minoret. Il s’en repentit par la suite, desservit même l’instigateur de ces infamies et remplaça comme notaire Crémière-Dionis. Grâce à son intelligence, il devint honorable, correct, et se transforma complètement. Goupil, une fois établi, épousa mademoiselle Massin aînée, fille de

  1. Terme connu et consacré en province.