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Gondrin, du département de l’Isère, né en 1774. — Pris par la grande réquisition de 1792 et incorporé dans l’artillerie, il fit les campagnes d’Italie et d’Égypte sous Bonaparte, comme simple soldat, et revint d’Orient, à la paix d’Amiens. Enrégimenté, sous l’Empire, dans les pontonniers de la garde, Gondrin parcourut l’Allemagne, traversa la Russie ; fut de l’affaire de la Bérésina, pour la construction du pont sur lequel passèrent les débris de l’armée ; reçut, avec ses quarante et un camarades, les encouragements de son chef, le général Éblé, qui le remarqua tout particulièrement ; seul survivant des pontonniers, rentra de Wilna, pendant la première des deux Restaurations après la mort d’Éblé. Ne sachant ni lire ni écrire, sourd et infirme, Gondrin, fort misérable, quitta Paris, qui lui était inhospitalier, et regagna sa commune du Dauphiné, où le docteur Benassis, maire, l’occupait comme fossoyeur, et le secourait encore en 1829 (Le Médecin de Campagne).

Gondrin (L’abbé), jeune prêtre de Paris vers le milieu du règne de Louis-Philippe. — Élégant et éloquent, successivement vicaire de Saint-Jacques du Haut-Pas et de la Madeleine, il habita le no 8 de la rue de la Madeleine[1] et fréquenta la famille Thuillier (Les Petits Bourgeois).

Gondureau, l’un des noms d’emprunt de Bibi-Lupin (Le Père Goriot).

Gonore (La), veuve du juif Moïse, chef des rouleurs du midi, en mai 1830, maîtresse du voleur et de l’assassin Dannepont, dit la Pouraille, gérait alors, à Paris, pour madame Nourrisson, une maison de tolérance, rue Sainte-Barbe[2]. Jacques Collin la traitait de « largue et de voleuse » remarquable (La Dernière Incarnation de Vautrin).

Gordes (Mademoiselle de), à la tête d’un salon aristocratique d’Alençon, vers 1816, époque où vivait encore son père, le vieux marquis de Gordes, qui habitait avec elle ; — recevait le chevalier de Valois, du Bousquier, etc., etc. (La Vieille Fille).

  1. Aujourd’hui, rue Boissy-d’Anglas.
  2. Aujourd’hui, rue Portalès.