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Restauration. Godet fils, l’un des « chevaliers de la désœuvrance », aimait la mère de mademoiselle Fichet, dans l’espoir d’obtenir, en récompense de cette corvée, la main de la jeune fille (La Rabouilleuse).

Fil-de-Soie, l’un des surnoms du malfaiteur Sélérier. — Voir ce dernier nom.

Finot (Andoche), directeur de journaux et de revues, sous la Restauration et sous Louis-Philippe. Fils d’un chapelier de la rue du Coq[1], Finot débuta misérablement, abandonné par son père, dur commerçant. Il rédigea un prospectus mirifique pour « l’huile céphalique » de Popinot ; le premier, il en soigna les annonces et réclames dans la presse : aussi fut-il invité au célèbre bal donné par César Birotteau, en décembre 1818. Andoche Finot était déjà en relations avec Félix Gaudissart, qui venait précisément de le recommander au petit Anselme, comme courtier et sonneur de cloches merveilleux. Il fut auparavant de la rédaction du Courrier des Spectacles et eut une pièce jouée à la Gaîté (César Birotteau). En 1820, il dirigeait un petit journal de théâtre, dont les bureaux étaient situés rue du Sentier. Neveu du capitaine de dragons Giroudeau, il fut l’un des témoins du mariage de Philippe Bridau avec Flore Brazier, veuve de J.-J. Rouget (La Rabouilleuse). En 1821, le journal de Finot était rue Saint-Fiacre. Étienne Lousteau, Hector Merlin, Félicien Vernou, Nathan, F. du Bruel et Blondet y collaboraient ; à cette époque, Lucien de Rubempré y fit ses débuts par un remarquable compte rendu de l’Alcade dans l’embarras, pièce en trois actes, jouée au théâtre du Panorama-Dramatique. Finot avait alors son domicile particulier, rue Feydeau (Illusions perdues). En 1824, il était, au bal de l’Opéra, dans un groupe de dandys et de gens de lettres qui entoura Lucien de Rubempré flirtant avec Esther Gobseck (Splendeurs et Misères des Courtisanes). En cette même année, Finot assistait à une soirée chez le chef de bureau Rabourdin et se laissait gagner à la cause du fonctionnaire par son ami Chardin des Lupeaulx, qui lui demandait d’agir, par la voie de la presse, contre Baudoyer, le rival

  1. Aujourd’hui rue Marengo.