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son instinct vindicatif et par voir tomber, mortellement frappé en duel, de la main de Philippe Bridau, Gilet, déjà démonté par la présence du marchand de grains sur le lieu du combat (La Rabouilleuse).

Farrabesche, ancien forçat, l’un des gardes des propriétés de madame Graslin, à Montégnac, sous Louis-Philippe ; d’une vieille famille de la Corrèze. Né vers 1791, il avait eu un frère aîné, tué à Montebello, en 1800, capitaine de vingt-deux ans, qui, par son trépas héroïque, sauva l’armée et le consul Bonaparte ; puis un second frère, mort sergent dans le 1er régiment de la garde, à Austerlitz, en 1805. Farrabesche, lui, s’était mis en tête de ne point servir ; lorsqu’il fut appelé en 1811, il s’enfuit dans les bois. Il s’affilia ensuite plus ou moins avec des chauffeurs et, accusé de plusieurs assassinats, fut condamné à mort par contumace. Sur les instances de l’abbé Bonnet, il se livra lui-même, au commencement de la Restauration, fut envoyé au bagne pour dix ans et revint en 1827. Après 1830, réhabilité et rendu à ses droits de citoyen, il épousa Catherine Curieux, dont il avait un enfant. L’abbé Bonnet, d’une part, madame Graslin, de l’autre, se montrèrent les conseillers et les bienfaiteurs de Farrabesche (Le Curé de Village).

Farrabesche (Madame), née Catherine Curieux, vers 1798. Fille des fermiers de MM. Brézac, à Vizay, fort bourg de la Corrèze ; maîtresse de Farrabesche dans les dernières années de l’Empire, elle eut de lui un fils, à l’âge de dix-sept ans, fut bientôt séparée de son amant, parti pour le bagne, et se rendit, à Paris, où elle se mit en service. En dernier lieu, elle était chez une vieille dame, qu’elle soigna avec dévouement et qui mourut sans lui rien laisser. En 1833, elle revint dans son pays, sortant de l’hôpital, guérie d’une maladie causée par la fatigue, mais encore très faible ; à cette époque, elle épousa son ancien amant. Catherine Curieux, assez grande, bien faite, blanche, douce, et affinée par son séjour à Paris, ne savait ni lire ni écrire. Elle avait trois sœurs mariées, l’une à Aubusson, l’autre à Limoges, la dernière à Saint-Léonard (Le Curé de Village).

Farrabesche (Benjamin), fils de Farrabesche et de Catherine Cu-