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entourage, reçut à ses derniers moments la visite de l’abbé Fontanon, confesseur de la comtesse de Granville, et fut très troublée par la démarche suprême de ce prêtre (Une Double Famille).

Crochard (Caroline), née en 1797, fille des précédents. — Elle fut, pendant plusieurs années, sous la Restauration, la maîtresse du comte de Granville ; on l’appelait alors mademoiselle de Bellefeuille, nom d’une petite terre du Gâtinais, donnée à la jeune femme par un oncle du comte qui l’avait prise en affection. Son amant l’avait installée dans un élégant appartement de la rue Taitbout, où Esther Gobseck lui succéda. Caroline Crochard abandonna M. de Granville et une belle position pour un indigne jeune homme, appelé Solvet, qui lui dévora tout ce qu’elle possédait. Réduite à la misère et malade, elle demeurait, en 1833, rue Gaillon, dans une maison à deux étages de peu d’importance. Elle eut avec le comte de Granville un fils et une fille, Charles et Eugénie (Une Double Famille).

Crochard (Charles), fils adultérin du comte de Granville et de Caroline Crochard. En 1833, arrêté pour un vol important, il se réclamait de son père, par l’intermédiaire d’Eugène de Granville, son frère naturel, et le comte donnait à celui-ci de l’argent pour tirer d’affaire le misérable, si la chose était possible (Une Double Famille). Ce vol fut commis chez mademoiselle Beaumesnil et au préjudice de cette comédienne ; il s’agissait de diamants (Les Petits Bourgeois).

Croisier (Du). — V. Bousquier (du).

Croizeau, ancien carrossier de la cour impériale sous Bonaparte. Quarante mille francs de rente environ ; demeurant rue Buffault ; veuf et sans enfant. Il fréquentait avec assiduité le cabinet de lecture tenu par Antonia Chocardelle, rue Coquenard, au temps de Louis-Philippe, et offrait d’épouser la « belle dame » (Un Homme d’Affaires).

Crottat (M. et madame), anciens fermiers, père et mère du notaire Crottat, assassinés par des voleurs, dont l’un était le célèbre