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Châtelet (Marie-Louise-Anaïs de Nègrepelisse, baronne du), née en 1785, cousine par alliance de la marquise d’Espard, mariée en 1803 à M. de Bargeton, d’Angoulême ; veuve en 1821 et remariée au baron Sixte du Châtelet, préfet de la Charente. — Un moment éprise de Lucien de Rubempré, elle l’entraîna à sa suite dans un voyage que la médisance provinciale et l’ambition l’obligèrent de faire à Paris[1], et, là, elle abandonna son jeune amant, à l’instigation de Châtelet et de madame d’Espard (Illusions perdues). En 1824, madame du Châtelet assistait aux soirées de madame Rabourdin (Les Employés). Sous la direction de l’abbé Niolant (ou Niollant), madame du Châtelet, orpheline de mère, avait été élevée un peu trop virilement, à l’Escarbas, petit bien paternel situé près de Barbezieux (Illusions perdues).

Chatillonest (De), ancien militaire, père de la marquise d’Aiglemont ; il la vit, avec peine, épouser le brillant colonel, son cousin (La Femme de Trente Ans). La devise de la maison de Chatillonest (ou Chastillonest) était : Fulgens, sequar (brillante, je te suivrai). Jean Butscha avait mis cette devise sur son cachet, au-dessous d’une étoile (Modeste Mignon).

Chaudet (Antoine-Denis), sculpteur et peintre, né à Paris en 1763, s’intéressa à la vocation naissante de Joseph Bridau (La Rabouilleuse).

Chaulieu (Henri, duc de), né en 1773, pair de France, l’un des gentilshommes de la cour de Louis XVIII et de celle de Charles X, principalement en faveur sous le second de ces rois. — Après avoir été ambassadeur de France à Madrid, il était, au commencement de 1830, ministre des affaires étrangères. Il eut trois enfants : le duc de Rhétoré, l’aîné ; un second fils qui devint, par son mariage avec Madeleine de Mortsauf, duc de Lenoncourt-Givry, et une fille, Armande-Louise-Marie, qui épousa d’abord le baron de Macumer, et, devenue veuve, le poète Marie Gaston (Mémoires de Deux Jeunes

  1. Elle séjourna successivement rue de l’Échelle, hôtel du Gaillard-Bois (disparu), et rue de Luxembourg, actuellement rue Cambon.