Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

procédé d’échange, la transmit à un financier nommé Claparon. Castanier était du Midi ; il avait servi depuis l’âge de seize ans jusqu’à près de quarante ans (Melmoth réconcilié).

Castanier (Madame), femme du précédent, mariée sous le premier Empire. — Sa famille, de la bourgeoisie de Nancy, trompa Castanier sur le chiffre de la dot et sur celui des « espérances » ; madame Castanier était vertueuse, laide et d’humeur aigre ; séparée de son mari, à l’amiable, depuis plusieurs années, elle vivait, en 1821, aux environs de Strasbourg (Melmoth réconcilié).

Casteran (De), très ancienne famille noble de la Normandie, alliée à Guillaume le Conquérant ; apparentée aux Verneuil, aux Esgrignon, aux Troisville. — Ce nom se prononce Cateran ; tantôt il prend un accent aigu sur l’e, tantôt il l’abandonne. Une demoiselle Blanche de Casteran fut la mère de mademoiselle de Verneuil et mourut abbesse de Notre-Dame de Séez (Les Chouans). En 1807, en Normandie, des Casteran accueillaient madame de la Chanterie, alors veuve (L’Envers de l’Histoire contemporaine). Un marquis et une marquise de Casteran, vieux alors, fréquentaient, en 1822, le salon du marquis d’Esgrignon, à Alençon (Le Cabinet des Antiques). La marquise de Rochefide, née Béatrix-Maximilienne-Rose de Casteran, était la fille cadette d’un marquis de Casteran, qui voulait marier ses deux filles sans dot, afin de réserver toute sa fortune au comte de Casteran, son fils (Béatrix). Un comte de Casteran, gendre du marquis de Troisville, parent de madame de Montcornet, était préfet d’un département de la Bourgogne, entre 1820 et 1825 (Les Paysans).

Cataneo (Duc), noble Sicilien, né en 1773 ; premier mari de Massimilla Doni. — Ruiné physiquement par l’abus de toutes les jouissances dès avant son mariage, il n’exerçait en aucune façon ses prérogatives d’époux et ne vivait plus que par et pour la musique. Très riche, il avait fait élever Clara Tinti, découverte par lui tout enfant et simple servante d’auberge : la jeune fille était devenue, par ses soins, la célèbre prima donna du théâtre de la Fenice à Venise, en 1820. Le merveilleux ténor Genovese, du même théâtre,