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coutume de se servir pour le culte divin, ensuite les objets de toilette dont se parent les femmes aux jours de fête, et les habillements nécessaires aux hommes pour ces jours solennels, puis les chaussures propres aux deux sexes ; puis on sépare les armes et les traits, et on dépose dans un autre quartier les instruments qui servent pour les ouvrages de laine.

[2] Ensuite, comme c’est l’usage, on place les vases destinés à la préparation des aliments, puis ceux que l’on emploie pour se laver, pour la toilette, pour les repas journaliers, pour les festins d’apparat. En outre, parmi les objets d’un usage journalier, on sépare ce qui doit être consommé dans le mois, de ce qui ne doit l’être que dans l’année : à ce moyen on se trompe moins sur le temps que doivent durer les provisions.

[3] Après cette distribution, nous donnons encore une place à chaque objet ; ensuite nous remettons aux esclaves subalternes les choses qui servent tous les jours, soit pour les travaux de lainage, soit pour cuire et préparer les aliments, et chaque objet à celui qui doit en faire usage, en lui enseignant où il doit être mis, et lui prescrivant ce qu’il faut faire pour le tenir en bon état.

[4] Quant à ce qui n’est de service que les jours de fêtes, ou quand il survient des hôtes et dans des circonstances rares, nous le confions à l’économe en lui montrant la place assignée à chaque chose, en lui délivrant les effets par nombre : nous devons prendre ce compte par écrit. Après avoir informé l’économe, de manière qu’il puisse s’en souvenir, de l’endroit où il pourra prendre tout ce qu’on pourrait lui demander quand le besoin se fera sentir, on lui recommande de prendre note des objets qu’il délivrera, de la date de la remise, du nom de celui à qui il la fera, et de remettre chaque objet à sa place dès qu’il aura été rendu.

[5] Ainsi, par l’organe d’Ischomaque, les anciens nous ont transmis les préceptes d’économie et de vigilance