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tête le célèbre poète béotien Hésiode n’a pas peu travaillé pour notre profession. Elle reçut ensuite de plus grands secours de ces hommes qui sortirent des sources de la sagesse, Démocrite d’Abdère, Xénophon disciple de Socrate, le Tarentin Architas, le maître et le disciple des péripatéticiens, Aristote et Théophraste. Ce n’est pas, non plus, avec un soin médiocre que cette même occupation a été poursuivie par les Siciliens Hiéron, Épicharme, Philométor et Attale. De son côté, Athènes a produit une grande quantité d’écrivains, parmi lesquels les plus estimés sont Chéréas, Aristandros, Amphiloque, Chrestus, et Euphronius, non celui qui naquit à Amphipolis, comme beaucoup de personnes le pensent, mais celui qui était originaire de l’Attique ; au surplus, l’Amphipolitain fut lui-même un agronome digne d’éloges. L’agronomie ne fut pas non plus négligée dans les îles, comme on le voit par Epigène de Rhodes, Agathocle de Chio, Évagon, et Anaxipolis de Thasos. Des compatriotes de Bias, l’un des sept sages, Ménandre et Diodore surtout se signalèrent dans l’art agronomique ; les Milésiens Bacchius et Mnasséas, Antigone de Cymée, Apollonius de Pergame, Dion de Colophon, Hégésias de Maronée, ne leur cédèrent en rien. Quant à Diophane de Bithynie, il rédigea un abrégé en six livres des nombreux volumes qu’avait écrits Denys dUtique, l’interprète du Carthaginois Magon. Plusieurs autres aussi, mais plus obscurs, dont j’ignore la patrie, ont apporté quelques contingents à la science qui nous occupe : ce sont Androtion, Aeschrion, Aristomène, Athénagoras, Cratès, Dadis, Denys, Euphyton, Euphorion. Ce n’a pas été avec moins de confiance que, pour une notable partie, nous avons reçu le tribut de Lysimaque, de Cléobule, de Ménestrate, de Pleutiphane, de Persis et de Théophile.